La "Porte du Ciel" s'est rouverte, mais les ombres sont plus que jamais présentes pour Sylvia Laffargue et ses amis, membres du Cercle du Dragon Céleste.
"Dies Irae" (La Colère de Dieu) est un groupement à l'activisme dont la violence monte crescendo à l'encontre de quiconque s'adonnant à toute activité liée à l'occulte. Ils ont une signature particulière faisant appel à un flashcode numérique renvoyant à un message vidéo sur YouTube, accompagnée d'une musique puissante de Verdi.
Dans le même temps, Sylvia prend conscience qu'une ombre semble s'être attachée à ses pas : Thorn. À la fois dangereux et ingénieux, il a un comportement difficile à cerner, allant jusqu'à s'immiscer dans les plus infimes replis de son inconscient.
Quelque chose ne tourne pas rond avec la magie draconique et cela ne pouvait pas tomber plus mal, alors que "Dies Irae" continue à sévir, risquant même un jour de s'en prendre à La Voie Initiatique, et aussi au clan... Les dragons étant considérés comme maléfiques depuis des siècles.
De nouveaux secrets liés aux dragons pourraient se faire un jour, alors qu'un danger incommensurable se profile à l'horizon.
Une seule chose est certaine : l'Ombre gagne du terrain.
Elle risque de frapper très fort... laissant sa marque à tous.


« La nuit, n'oublie pas le jour. Le jour, n'oublie pas la nuit. Chaque être porte en lui un jour et une nuit. Goûte les deux. » Proverbe indien

« C'est avec plaisir et impatience que j'attends la sortie du tome 2. » Les Reines de la Nuit

______Cela fait 2 ans pile que j'ai lu le premier tome de Draconia, et j'avais adoré, alors j'attendais la sortie de ce tome 2 avec impatience. De ce fait, quand Lise-Marie Lecompte est venue me voir pour me le proposer en service-presse, j'ai sauté de joie ! Je remercie donc chaleureusement l'auteur de sa générosité. La couverture est magnifique (encore une fois bravo, Méridian), et l'intrigue est aussi complexe que le laisse présager le résumé...

______Nous sommes 2 années après les événements du tome 1, et chacun a repris sa vie tout en restant proche du groupe. Cependant, une nouvelle menace se profile à l'horizon : « Dies Irae », un groupe d'activistes extrémistes qui s'en prennent aux boutiques ésotériques et aux pratiquants de l'occulte et de la magie. Plus ils se perfectionnent, et plus les attaques sont violentes. Un jour, ce sont Philippe et Sylvia qui en sont victimes, et pour s'en sortir, ils ont recours à leurs pouvoirs. Enfin... Sylvia leur permet de rester en vie le temps que les secours arrivent, mais il s'avère que ce n'était pas tout à fait Sylvia... Cela paraît un peu compliqué, je vous l'accorde, mais ce n'est rien par rapport à ce qui va encore arriver à la jeune femme par la suite. Je vous laisserai découvrir tout ce que je sous-entends, parce que je n'aimerais pas vous spoiler.

______Comme cela faisait 2 ans que j'attendais cette suite, je me suis plongée dedans avec plaisir et délectation. J'ai pris le temps de lire ce roman, parce que ne sachant pas quand on aurait le tome 3, j'ai voulu le savourer. Ça m'a fait vraiment très plaisir de revenir dans cet univers et de retrouver tous les personnages. Tous m'avaient manqué, et j'ai eu la sensation de retrouver de vieux amis. Et c'est tellement agréable !

______Je ne parlerai pas des personnages car je ne voudrais pas dire un mot de trop quant à leur évolution, mais sachez juste que c'est Sylvia qui va avoir les plus gros ennuis et que ses amis vont tout faire pour l'aider. J'aime toujours voir ce genre d'amitié. Mais ce que j'ai le plus apprécié, c'est l'entremêlement des intrigues magiques et policières. Si au départ, on ne voit pas les rapports entre les deux domaines, on les découvre au fur et à mesure avec passion et impatience. C'est agencé de manière si habile que ça rend l'histoire passionnante et addictive, au point qu'on a du mal à décrocher du bouquin.

______Les éléments scientifiques et historiques sont très précis, on s'y croit vraiment. On voit qu'il y a eu beaucoup de recherches, et je félicite l'auteur pour leur qualité, parce qu'elles sont si bien mises en place que je m'y suis vue sans problème. À chaque fois qu'on avait des éléments scientifiques ou historiques, j'avais l'impression d'être aux côtés des personnages et de vivre les choses avec eux. C'était assez intense et j'ai adoré ! C'est un très bon point.

______Autre très bon point : le parallèle entre le terrorisme que nous subissons dans notre société actuelle, et celle infligée par « Dies Irae ». Je ne sais pas si c'était fait exprès vu la date de rédaction du livre, mais il n'empêche que ça tombe très bien, parce que je me suis sentie très impliquée, et proche des situations décrites. On voit la façon de penser des terroristes, et c'est aussi intéressant que révoltant. J'ai envie de dire que la folie n'épargne personne... J'ai d'ailleurs souvent comparé « Dies Irae » à Daech : c'est la même chose, mis à part que cette fois, le mal soutient la religion du Christianisme. C'est assez dérangeant et en même temps, très instructif : le Mal n'a pas de religion, simplement des disciples qui s'emploient à le propager.

______Globalement, la lecture se fait toute seule, même si je reconnais qu'en e-book, 500 pages, ça fait beaucoup pour moi d'un coup. J'avoue que j'ai vu les pages défiler malgré mon intérêt pour l'histoire, et c'est pour cette raison que j'évite les livres numériques de plus de 300 pages. J'ai beau me faire petit à petit au format numérique, j'ai encore un peu de mal. Il n'empêche que la plume de l'auteur est toujours aussi fluide et maîtrisée, et par rapport au tome 1, j'ai vu une petite évolution. Même si ça manque encore pas mal, elle a en effet gagné un poil en émotion : il y a notamment deux scènes qui m'ont donné des frissons. Malheureusement, elles ont été les seules, ce qui me fait dire qu'il y a une amélioration, mais que la plume gagnerait encore plus à être tournée vers l'émotion. C'est la seule chose qui manque au roman, et à cette saga en général.

______Quant à la fin, elle est très surprenante. Bien sûr que je m'attendais à une confrontation magique, mais pas comme ça, ni d'une telle sorte. Elle fait aussi vaciller toutes nos certitudes et m'a fait penser que le troisième et dernier tome serait un peu différent des autres. Ça promet pour la suite, et du coup, j'ai hâte de savoir, d'avoir même ne serait-ce qu'un résumé pour que je puisse me faire une idée. En fait, les derniers chapitres de ce tome 2 recèlent beaucoup de surprises, et je n'en avais pas envisagé la plupart.

______En bref, ce deuxième tome est encore une réussite. La pression monte, les personnages découvrent des secrets déconcertants, et la fin fait vaciller nos certitudes. Les enquêtes (policières et magiques) sont habilement entremêlées, ce qui rend l'histoire passionnante et addictive, nous empêchant de lâcher le roman. On voit aussi tout le travail que l'auteur a effectué sur le livre, notamment grâce aux recherches scientifiques et historiques, qui sont aussi réalistes que prenantes. Un autre bon point selon moi : le parallèle entre le terrorisme que subit notre société actuelle et celui dont fait preuve « Dies Irae ». Cela implante l'histoire dans la réalité et la rend encore plus prenante et palpable. En tout cas, j'ai encore une fois adoré l'histoire que Lise-Marie nous présente, et là encore, je conseille cette saga à tous ceux qui aiment la magie, les enquêtes policières, et qui voudraient découvrir la magie draconique.

« - Les gens se complairont de leur propre chef dans tout ce qu'il y a de plus médiocre et de disharmonieux dans la vie. Après tout, le phénomène de vacuité spirituel est un mouvement qui a été amorcé par l'Humanité depuis déjà un petit moment. On n'a pas attendu l'invention de la magie noire pour ça. La société occidentale actuelle prône le « tout, tout de suite », et le sensationnalisme à tout va. Par fainéantise, les gens laissent alors les considérations encombrantes de côté. Ça prend trop de place après tout. Ils finissent par se noyer avec allégresse dans la bêtise la plus compacte et se perdent dans le chaos de l'ignorance. [...] Le Mal aime particulièrement la paresse, l'insécurité et l'ignorance. Ce que l'Humanité lui sert sur un plateau ! N'est-ce pas magnifique ? L'Humanité est déjà en passe de « s'oublier ». L'oubli de soi passant par différentes petites choses telles que les drogues, calmants, les anxiolytiques et autres somnifères, mais aussi l'analphabétisme, l'ignorance, le sommeil de la raison, l'extinction de l'esprit critique, ainsi que l'abrutissement collectif et l'uniformisation des masses populaires. En s'invitant dans ce monde, [...] ne fera qu'attiser tout ce qui existe déjà dans l'âme. À croire que l'Humanité lui tiendrait presque la porte pour l'inviter à entrer. »

L'analepse (du grec ancien ἀνάληψις/análêpsis) est une figure de style grâce à laquelle un auteur revient sur des événements antérieurs à la narration d'un récit.
Paris, hiver 2010. Les personnes qui nous entourent sont très différentes les unes des autres. Comme des flocons de neige. Il y en a même qui sont marqués depuis toujours par la Magie. Partez à leur rencontre. Cinq femmes et hommes qui ne se connaissent pas sont proches de voir leur destin basculer à tout jamais.

Cette nouvelle fait figure de préquel à la Trilogie Draconia. Bien avant les évènements de Sous le Sceau du Dragon, la Magie guidait déjà leurs pas...

______En premier lieu, je tiens à remercier Lise-Marie Lecompte pour m'avoir permis de découvrir le préquel de sa saga, car j'ai trouvé très intéressant de pouvoir se plonger dans l'histoire du Cercle du Dragon Céleste avant sa fondation. En plus, j'adore la couverture : simple mais mignonne, elle est belle et lumineuse et fait vraiment un très bel effet.

______Là encore, j'ai éprouvé un très grand plaisir de me replonger dans cet univers et de retrouver ses personnages. N'ayant pas le tome 3 sous la main alors que je venais de terminer le tome 2, j'ai compensé avec le préquel... du moins en quelques sortes.

______En effet, dans ce court ouvrage, nous avons droit à une nouvelle concernant chacun des membres du Cercle du Dragon Céleste. Ces dernières nous expliquent rapidement comment chacun d'entre eux s'est dirigé vers l'art occulte, et plus particulièrement la magie draconique. Nous découvrons donc des détails inédits sur Sylvia, Philippe, Stéphane, Frédérique, Tessa et Coralie, et notamment les particularités de chacun, ses connaissances, ses pouvoirs ou bien ses facultés innées. J'ai trouvé le tout aussi intéressant qu'instructif.

______En bref, Analepse est un bon préquel à la saga Draconia. Il nous fait ainsi (re)découvrir individuellement les débuts des membres du Cercle du Dragon Céleste, que nous allons suivre en un seul groupe dans l'ensemble de la trilogie. Les nouvelles étant chacune centrée sur un personnage bien précis, elles nous permettent d'apprendre des détails inédits sur eux, mais aussi comment ils se sont tous dirigés vers ce type de magie bien particulier. Si vous êtes fan de la saga, ce préquel vous intéressera sans aucun doute, et si vous hésitez à franchir le pas, il est exactement ce qu'il vous faut pour rentrer en douceur dans l'univers de la Draconia sans prendre trop de risques.

Peu après leur retour du Japon, Sorah, Míriel et Hénora reçoivent la visite d'un émissaire du royaume des Elfes de Norvège qui leur annonce que la mythique Table d'Émeraude a été dérobée. Averties de la puissance de l'artefact, les trois sœurs se lancent alors à la poursuite d'un voleur particulièrement doué pour couvrir ses traces.
Avec l'aide d'Avicenne, le vampire alchimiste, de Yato, le messager de la mort qu'elles ont rencontré lors de leur dernière épopée, et le soutien de leur fidèle oncle Jin, les triplettes Armaciès vont se retrouver confrontées à de multiples épreuves qui les entraîneront dans les recoins les plus obscurs de la magie. Et lorsqu'un vieil ennemi d'Avicenne surgit du passé, les jeunes sorcières se rendent compte que leurs aventures au Japon n'étaient que la partie émergée de leurs problèmes...

______Encore une fois, je salue le travail de l'illustratrice : la couverture est magnifique ! Je ne me suis d'ailleurs pas lassée de la contempler lors de ma lecture. Cette dernière justement a été un peu hachée car j'ai lu ce livre a une période où il était difficile de me concentrer sur quoi que ce soit. Cela ne veut pas pour autant dire que je n'ai pas aimé ma lecture, au contraire !

______Quelques semaines après être rentrées du Japon, les sœurs Armaciès reçoivent la visite d'un Elfe de Norvège qui leur annonce que la Table d'Émeraude a été volée. Il réclame alors leur aide pour la retrouver, surtout que la Cérémonie des Mois doit avoir lieu dans peu de temps et que, sans la tablette, elle ne pourra se faire. Et si elle n'a pas lieu, c'est l'énergie de la Terre entière qui sera déréglée. De ce fait, les sœurs n'ont guère le choix et acceptent leur mission, qui va les mener vers des choses qu'elles n'imaginaient même pas...

______Je ne connaissais pas du tout le mythe de la Table d'Émeraude, mais j'ai pris beaucoup de plaisir à le découvrir. En plus, il est mis en place de manière structurée et est bien expliqué, ce qui permet de ne pas être perdu et de bien comprendre les faits et les enjeux de la mission des sœurs. J'ai été surprise de voir que les saisons et les signes du zodiaque intervenaient dans cette histoire, mais ça m'a beaucoup plu. J'ai aussi beaucoup aimé la façon dont est amené le rituel. Je m'attendais d'ailleurs à ce que quelque chose vienne le perturber... Dans un sens général, j'ai adoré voir les liens entre tous ces éléments et comment l'auteur avait tourné tout ça. C'était très intéressant.

______Niveau personnages, je n'arrive toujours pas à savoir laquelle des sœurs Armaciès je préfère. Sorah me plaît par son calme et son autorité silencieuse, elle en impose ; j'aime bien Míriel pour son côté fougueux et jeune ; et chez Hénora, c'est son humour pince-sans-rire qui m'amuse. D'ailleurs, je verrais bien une histoire d'amour naître entre elle et Avicenne... Ils sont fait pour s'entendre, ces deux-là ! Quant à Yato et Avicenne justement, j'ai apprécié leur plus grande implication dans ce qui se passe. Ils ne sont plus spectateurs, ils sont acteurs et aident beaucoup les sœurs dans leur mission. On en apprend un peu plus sur eux deux d'ailleurs, et je me suis délectée de ces passages. Le combat final d'Avicenne est à mon sens très bien ainsi : il n'est pas trop facile mais ne s'éternise pas pour autant, et les descriptions sont bien dosées pour qu'on soit pris dans l'action du début à la fin.

______Parce qu'en effet, ce tome 2 contient plus de descriptions des faits et des actions que le tome 1. On voit avec précision comment se déroule le rituel par exemple, mais ce n'est pas lassant pour autant ; on ressent le danger dans les combats d'Avicenne avec son vieil ennemi et on a donc peur pour lui, on en vient à penser qu'il n'est pas assez fort pour vaincre. Plus de descriptions des faits et des actions entraînent plus de passages émotionnels, et j'aime ça. À ce niveau-là, le tome 2 m'a bien plus convaincue que le tome 1, l'évolution me plaît. En plus, la plume est toujours aussi belle : adulte, fluide et maîtrisée, elle convient à tous les publics.

______En bref, La Table d'Émeraude m'a tout autant emportée que son prédécesseur, mais surtout, je l'ai trouvé plus réussi dans son fond : il y a plus de descriptions des faits et des actions des personnages, et cela donne à ces passages le côté émotionnel qui m'avait manqué dans le premier tome. Les personnages sont toujours aussi attachants, on en apprend plus sur les deux garçons de la bande, ce qui n'a pas manqué de m'intéresser fortement. Je ne connaissais pas le mythe traité mais j'ai pris beaucoup de plaisir à en découvrir toutes les facettes. Du coup, je dis vivement le troisième tome !

Sans que vous le sachiez, chaque peur, chaque doute, chaque sentiment, pensée ou acte alimentant votre part d'ombre nourrit aussi des êtres semblables à des volutes de fumée, qui parviennent à se matérialiser lorsqu'ils ont assez emmagasiné. Seules quelques personnes peuvent voir ces formes évoluer et tuer, elles seules peuvent aussi mourir d'un simple contact avec ces choses. Les exterminer est pourtant un devoir : là où elles prolifèrent naît la guerre.

Vous ne connaissez rien de la véritable Histoire.

Mon nom est Daphné. Je suis chasseuse d'Obscurs et dirige, à presque 21 ans, la plus efficace des équipes de Paris. La plus jeune, aussi. Je porte un secret qui me vaudrait d'être assassinée. La nuit où mon frère Raph s'est laissé attrapé par un Obscur pour me sauver, perdant instantanément la vie, ces horreurs m'ont aussi touchée, marquée. Et mon cœur ne s'est pas arrêté.

______J'ai toujours apprécié le talent de Charlène Gros-Piron, depuis que son premier roman, Le Masque du Silence, a fait son entrée dans ma vie. Je l'ai lue dans le registre de la romance contemporaine, aussi. Cela a été une jolie découverte, mais je sentais qu'il me manquait ce quelque chose si particulier qui me fait dévorer ces histoires. J'ai donc fait l'hypothèse que sa plume, intemporelle, presque poétique bien que moderne, m'envoûtait lorsqu'elle partait dans l'imaginaire. Et ma lecture de ce premier tome de Projet Espoir me confirme ce sentiment, car c'est un coup de cœur. Je l'ai dévoré en cinq heures alors que mon rythme de lecture est saccadé, détérioré depuis si longtemps.
______J'ai retrouvé les sensations découvertes dans Divergente, cette électricité que j'adorait tellement entre Tris et Quatre. J'ai retrouvé les sensations découvertes dans Mercy Thompson, avec une héroïne qui se bat, qui jure, qui se trompe et qui a parfois un peu trop d'égo... mais qui a en même temps un cœur pur et attaché à ses valeurs. J'ai retrouvé les sensations découvertes dans Le Pacte des Marchombres, quand les mots aiguisés d'Ellana trouvaient toujours leurs cibles, les actions s'enchaînant en ne nous laissant qu'un faible récit. Et surtout, j'ai retrouvé les sensations découvertes dans ma première lecture de Charlène, ce coup de foudre pour une héroïne fidèle à elle-même, tellement différente d'Hélène mais en même temps tout aussi touchante et attachante.

______Cette chronique va être un peu décousue, moins structurée que celle que j'espère fournir par la suite, parce que je l'écris à chaud. Je viens à peine de lire le dernier mot, la dernière révélation, et il fallait que je couche cela par écrit immédiatement. Pour ne rien perdre de mon ressenti, de mon cœur qui bat à mille à l'heure et qui a déjà envie de se plonger dans la suite pour retrouver Daphné.

______Les personnages sont très bien travaillés et je n'en attendais pas moins de l'autrice. Si vous ne le savez pas encore, la psychologie des personnages, leur réalisme et leur sensibilité est pour moi primordial dans une histoire. Et Charlène relève une fois encore le défi de m'émouvoir avec eux, de m'enrager avec eux, de m'indigner avec eux, de me passionner avec eux, de rire avec eux. Chacun se dévoile au fur et à mesure et il nous reste encore bien des mystères à découvrir sur tout un chacun, c'est pourquoi je n'irais pas plus loin dans cette partie de la chronique. Il se découvrent au fur et à mesure, on apprend à les détester et les aimer, tout aussi bruts, imparfaits et écorchés soient-ils.

______J'ai beaucoup aimé l'univers décrit par l'autrice. Qui nous prouve que lorsque l'on sait jouer avec les mots, peu importe les convictions de chacun, on touche l'âme des lecteurs de la même façon. Je n'ai pas de croyance particulière et n'aime pas forcément l'omniprésence d'une foi dans mes lectures, mais pas une fois je ne me suis sentie prise au piège ici, ou forcée à quoi que ce soit.
______J'ai adoré découvrir le monde des chasseurs d'Obscur, la hiérarchie, le fonctionnement des équipes, des traques. C'était passionnant, haletant car les personnages n'ont que peu de répit. J'ai aimé que l'histoire soit plus sombre de par ses thèmes et ses créatures, j'ai apprécié les images fournies, les parallèles effectués entre le fantastique et la réalité qui nous entoure.

______En bref, ce premier tome est pour moi un coup de cœur qui me rappelle mes premières lectures de fantastique. J'ai retrouvé ici tout ce que j'aime dans ces histoires : un univers complexe, fascinant et un brin effrayant se superposant au notre ; des personnages meurtris mais vrai, brutaux mais incroyablement sensibles ; une relation électrique, qui me fait perdre mes moyens et oublier le monde extérieur, qui me donne envie de hurler de frustration ou de soulagement selon les passages. Le tout avec la plume magique et envoûtante de Charlène Gros-Piron. Est-ce que j'en redemande ? Mille fois oui.