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Sanatorium, Johanna Zaïre

Sanatorium, Johanna Zaïre

Sanatorium, Johanna Zaïre
Titre : Sanatorium
Auteur : Johanna Zaïre
Genre : Policier / Thriller, Surnaturel
Nombre de pages : 200 (version E-book)
Éditions : The Book Edition
Année : 2013
Prix : Livre papier : 12,50 ¤ ; E-Book : 2,50 ¤
Boutique : The Book Editions
Page Facebook officielle de l'auteure : Johanna Zaïre Officielle
Site officiel de l'auteure : Johanna Zaïre Officiel



Sanatorium, Johanna Zaïre
Le lendemain de Halloween, une jeune fille se rend dans le commissariat du village de Kingsley. Elle est exténuée et mutilée. Elle déclare que ses amis ont été tués dans un sanatorium non loin de là. Cependant, malgré les recherches, tout porte à croire que la déclaration de la jeune fille est fictive.


Sanatorium, Johanna Zaïre

[EN PARTENARIAT AVEC JOHANNA ZAÏRE]


______Tout d'abord, je tiens à remercier Johanna Zaïre pour ce partenariat. Cela m'a fait plaisir de découvrir une nouvelle auteure que je ne connaissais pas. Néanmoins, je préfère le dire tout de suite, je ressors mitigée de cette lecture. L'histoire est bien, a du sens et on y croit vraiment, mais ce sont d'autres détails qui m'ont dérangée. J'expliquerai cela plus bas.

______D'abord, parlons de la couverture de ce roman. On devine une jeune fille en tenue d'hôpital au vu de la robe blanche et de la mèche de cheveux. Que ce soit sur sa robe ou sa main, la jeune fille est tâchée de sang. Les couleurs, vives et à l'opposé l'une de l'autre, annoncent déjà un roman énigmatique et sanglant, et ça, j'aime beaucoup. Et en plus, la couverture prend tout son sens à la lecture.

______Le soir d'Halloween à Kingsley, ville du Nord de la France, cinq amis décident de se faire peur en entrant dans un sanatorium désaffecté. Malheureusement, tout ne se passe pas comme prévu : la blague tourne au cauchemar et ils doivent faire face aux fantômes du passé. Seule l'une des filles ressort de l'endroit, prévenant ainsi la police qui va mener une enquête. Mais plus les inspecteurs creusent, et plus les éléments deviennent troublants...

______Pour ce qui est des personnages, ils sont nombreux, donc je ne vais nommer que les principaux. Nous avons donc les cinq amis : Robbie Grey, un farceur invétéré ; Kevin Brének, un garçon un peu prétentieux jouant avec le danger ; Sara Flynn, une fille réaliste mais qui préfère prendre du recul ; Ambre Daniels, la plus raisonnable du groupe qui se laisse finalement entraîner malgré sa frayeur ; et Sam Héléker, la curieuse du groupe qui a une envie folle de s'amuser. Puis viennent les inspecteurs de police : Gary Wilson et Jeff Waltz. Le premier, s'étant fait attaquer, accepte de croire aux faits surnaturels, tandis que le second, les pieds sur terre et à l'humour mordant, refuse de le croire. Ils forment une belle équipe ces deux-là, je les ai bien aimé, et c'est d'ailleurs eux que j'ai le plus apprécié, Gary en particulier. Et enfin, il y a Judith, une jeune fille autrefois patiente du sanatorium, à la fois attirante et dérangée, attendrissante et effrayante.

______Voilà pour ce qui est des personnages. Je ne peux en dire plus sur chacun car nous n'en savons pas plus (à part sur Judith, mais je ne vais pas dévoiler le c½ur de ce personnage non plus, c'est aussi grâce à elle que naît le mystère). La première chose qui m'a chiffonnée dans cette histoire, c'est que les personnages ne sont pas développés. Trop superficiels, je ne suis donc pas parvenue à m'attacher aux cinq amis, à qui pourtant il arrive des misères. De même pour les inspecteurs de police et tous les autres (à part Judith) : je les ai trouvés creux, sans profondeur, pâles et sans reflets. C'est bien dommage parce que l'histoire est bien, elle a une bonne trame. Or, sans le développement des personnages et de leur psychologie, on n'arrive pas à rentrer dedans, à s'impliquer autant que le sont sensés l'être ces personnages justement.

______Autre chose que j'ai trouvée trop effacée : les sentiments. Il n'y en a quasiment pas, alors cela a été dur pour moi de me prendre au jeu de la peur. Et pourtant, j'ai lu ce livre la veille d'Halloween et en pleine nuit, de quoi ficher les jetons quand on sait ce que le roman contient. Mais non, je n'ai pas eu peur, ni même frissonné. Dommage, parce que si les sentiments avaient été plus développés, je sais que je me serais prêtée au jeu sans même m'en rendre compte, et que j'aurais flippé aussi.

______Vous l'aurez compris, je suis rentrée dans les détails qui m'ont dérangée et qui m'ont empêchée de vraiment rentrer dans l'histoire, d'être totalement emportée. Et cela ne s'arrête pas là, malheureusement. Étant bêta-lectrice à mes heures perdues et m'arrêtant souvent sur les détails (car c'est eux qui font finalement la cohérence de l'histoire), je repère régulièrement des choses qu'un lecteur « classique » ne voit pas. Dans Sanatorium, j'ai repéré des incohérences, certes petites, mais qui, accumulées, font douter des recherches de l'auteure et de la cohérence de l'enquête policière.

______Premièrement, l'auteure nomme plusieurs fois le commissariat de police comme « la base ». Étant donné qu'il s'agit de la police et non de l'armée, j'ai trouvé cela inapproprié. Deuxièmement, les inspecteurs découvrent 2 cadavres dans le sanatorium lors de leur première visite, mais ne s'inquiètent pas, ne se posent pas de questions et décident de repartir les mains dans les poches, sans prévenir personne. Des inspecteurs qui ne sécurisent pas les lieux à la découverte de 2 cadavres, certes des squelettes, ni n'appellent de renforts ? Pour moi, ça s'appelle de l'incompétence, et je ne confierais pas une enquête à des gens qui négligent des preuves... Troisièmement, les deux inspecteurs indiquent dans leur rapport pour le Lieutenant qu'il n'y avait aucune trace de sang dans le sanatorium alors qu'ils en ont pourtant bel et bien retrouvée une sur le mur à côté de la porte qui descend vers la morgue. Quatrièmement, Rose Sand était au sanatorium en 1963 et soignait des blessés de guerre. Certes, mais est-ce ceux de la Grande Guerre, ceux de la Seconde Guerre Mondiale, ou ceux de la Guerre d'Algérie ? Car les époques étant différentes, les attaques ennemies aussi, je pense que les soins l'étaient aussi, et j'ai trouvé cette explication assez floue. Certains diront que je chipote ; d'autres que je veille aux détails faisant (ou détruisant) la cohérence de l'histoire. Cinquièmement, on nous donne certains prénoms d'enfants lorsqu'on nous présente les amis de Judith et, deux pages plus loin, il y en a d'autres, ne correspondant en rien à ceux donnés précédemment. Cela m'a perturbée : ces personnages inconnus étaient-ils vraiment des amis de Judith, amis qu'on ne voit pourtant jamais (je parle ici de Cyril et Amandine), ou est-ce une erreur de l'auteure, qui voulait mettre les prénoms des véritables amis et qui s'est trompée ? Bref, cela m'a embrouillée un certain temps, car une réplique devient bancale à cause de ça. J'ai réussi à comprendre ce que l'auteure voulait dire mais voilà quoi, c'est dommage. Sixièmement, l'histoire se passe en France mais les personnages n'ont pas des noms Français, mais plutôt à consonance Anglaise ou Allemande. J'aime bien, là n'est pas le problème, mais ça ne correspond pas à une histoire qui se passe en France. Et enfin, septièmement, et je crois que c'est la plus grosse incohérence que j'ai relevée : les cadavres ne partent pas au laboratoire, chez les scientifiques du labo, mais à l'IML (Institut Médico-Légal), chez le médecin légiste ! Ça comme erreur dans un roman policier, j'y ai trouvé vraiment gros...

______À part ça, j'ai retrouvé une ou deux fautes (rien de grave cependant), des virgules mal placées ou oubliées (et comme la ponctuation est le souffle du récit, je ne peux que conseiller à l'auteure d'y faire très attention, même si je sais qu'il est particulièrement difficile de doser les virgules), et des erreurs de concordance de temps lors de la troisième partie. Il y a une nette hésitation entre l'emploi des passés simples (passé simple & imparfait) et des passés composés (passé composés & plus-que-parfait). Cela finit par embrouiller, car on est un coup ancré dans le passé avec le personnage (« C'est pourquoi je questionnai Benjamin Teller à son propos. »), et un coup on le suit, comme s'il contait une histoire (« Je n'ai pas patienté longtemps avant que le chef de l'établissement ne fasse son apparition. »). J'ai aussi trouvé que les paragraphes de narration sont trop en bloc, qu'ils manquent d'aération par des retours à la ligne et des alinéas. Cela permet une lecture plus agréable, tout comme des incises n'auraient pas été de trop dans les dialogues. Là, il n'y en a que quelques-unes en 200 pages, j'ai trouvé cela fort peu et ça m'a bien manqué, car on aurait ainsi pu connaître le ton employé par la personne qui parle.

______Sinon, Johanna Zaïre a un style d'écriture simple mais entraînant. Malgré tous les défauts que j'ai trouvés à Sanatorium, j'ai lu le roman en seulement quelques heures. L'histoire est prenante, et donne envie de connaître le dénouement. D'ailleurs, en parlant de ça, je ne m'attendais pas du tout à cette fin-là. Je pensais à quelque chose de plus... surnaturel, comme c'était parti, quoi. Et non. Je n'ai pas été déçue par cette fin, loin de là, car j'ai été surprise. Agréablement surprise. Et quand on y repense, le soir alors qu'il fait nuit noire (et qu'on approche dangereusement d'Halloween), on se dit que c'est mieux d'avoir eu cette fin-là plutôt qu'une autre.

______En bref, un roman prenant malgré des choses à revoir, composé d'une plume très agréable, qu'il fait plaisir de lire. Des personnages qui auraient mérité d'être plus étoffés, car là, on reste bien trop en surface, les rendant bien trop lisses pour qu'on puisse s'attacher à eux. Néanmoins, l'histoire en elle-même est bien, construite, intrigante, avec une fin surprenante et inattendue, et il est intéressant de voir comment Johanna Zaïre mêle le surnaturel et le policier. De ce fait, je pense qu'il serait bon de retravailler le manuscrit, car cela en vaudrait vraiment la peine, et permettrait à l'histoire d'être cohérente de A à Z et ce dans les moindres détails.
Sanatorium, Johanna Zaïre




 

 

***


[EN PARTENARIAT AVEC JOHANNA ZAÏRE]
 

______C'est le premier Service Presse qui nous a été proposé, et je dois reconnaître que si, au début, cela m'a un peu stressée, je n'ai pas été déçue, alors je remercie également l'auteure, Johanna Zaïre, pour nous l'avoir soumis. L'angoisse est permanente dans ce récit, les hypothèses fusent dans le cerveau, donc autant vous dire que cette histoire remplit très bien son rôle de thriller.


______L'ayant lu en e-book, je n'avais pas la couverture sous les yeux mais elle est très représentative de l'histoire. La mèche blonde et la main ensanglantée trouveront signification pendant le récit, et la présence du sang est assez explicite dans le résumé lui-même. Le contraste linge blanc / tâches rouge sang donne une atmosphère angoissante à cette couverture, la rendant sombre malgré sa luminosité apparente.


______J'ai lu ce livre deux fois : la première pour ne m'occuper que de l'aspect fond de l'histoire, qui a d'ailleurs été très rapide tellement j'ai été prise dans le récit ; et une seconde pour me poser un peu et mieux l'analyser.

______La première lecture a été très agréable. En fait, j'ai été emportée par les différents récits, par les explications obtenues par les enquêteurs et par les actions en elles-mêmes, leur suspens et l'angoisse que certains passages ont entraîné chez moi. J'ai été très surprise par le thème de l'histoire, ça m'a tétanisée et je ne savais qu'une seule chose : il fallait que je continue ma lecture pour comprendre tout ça. M'arrêter était trop angoissant, et c'est pour ça que j'ai dévoré ce livre à la première lecture. J'ai relevé quelques incohérences, quelques fautes de grammaire, mais elles ont été reléguées au second plan face à l'atmosphère sombre qui se dégageait de l'histoire. J'ai été très surprise par la chute, et j'ai adoré cette fin, qui me convient parfaitement !

______La seconde lecture, plus attentive, elle, a été plus laborieuse. Elle a même été très difficile, en réalité. Comme je connaissais l'histoire et savais à quoi m'attendre, j'ai pu m'intéresser au fond et à la forme, et j'ai parfois eu beaucoup de mal à comprendre certaines phrases. En réalité, ce n'est pas le fond qui m'a perturbée : l'intrigue et les rebondissements sont bien menés, et une fois encore j'ai été prise dans l'histoire. Quelques étrangetés m'ont un peu perturbée, cependant, comme la disparition de l'un des amis de Judith. En effet, il n'apparaît pas au départ, puis le revoilà comme un cheveu sur la soupe au moment opportun. Inattention de l'auteure ou rajout à la dernière minute, en tout cas, cela reste perturbant. De plus, les dialogues en eux-mêmes étaient parfois un peu léger, m'ont fait sourire, même, car je les trouvais peu intéressants voire décalés par rapport au texte. Cependant, les très bonnes descriptions des lieux viennent contrebalancer cet effet un peu « léger ». Je regrette seulement que la psychologie des personnages n'ait pas été plus approfondie, et je pense qu'il n'aurait pas été inutile de retravailler ce point, tant pour capter l'attention du lecteur que pour attiser l'atmosphère inquiétante de l'histoire.

______Le problème de cette seconde lecture, donc, s'est plus trouvé au niveau de la forme. Et pour tout dire, ce qui m'a particulièrement gênée, ce sont les virgules. Plusieurs fois j'ai du relire les phrases pour en comprendre le sens, et parfois même en abandonnant car il était impossible de savoir ce qu'avait voulu dire l'auteure. Comme j'écris aussi, je sais que placer les virgules est une tâche réellement complexe, et j'ai moi-même du mal à le faire parfois, mais là, c'était quasiment à toutes les phrases, et ça bloque vraiment pour la lecture... Ce qui est vraiment dommage étant donné le potentiel de cette histoire et de cette auteure. Seulement, trop de virgules dans certaines phrases qui cassent le rythme, qui parfois font écarquiller les yeux car elles coupent la phrase en plein milieu, sans aucune logique, ou encore à l'inverse certaines phrases non coupées qui auraient dû l'être, eh bien tout ça ça fait beaucoup et ça pourrait déranger certains lecteurs attentifs. Je pense qu'il aurait fallu encore quelques relecture et un travail plus important sur la syntaxe pour rendre cette histoire meilleure et plus agréable.


______En résumé, une intrigue très bien menée qui nous plonge dans une atmosphère angoissante et même macabre, qui donne la chair de poule, avec de très bonnes descriptions même si le manque de précision sur les personnages nous empêche de nous attacher à eux et que la syntaxe et le rythme des phrases serait à revoir. Une bonne lecture, donc, mais qui pourrait faire sourciller des personnes trop attentives.
Sanatorium, Johanna Zaïre







Sanatorium, Johanna Zaïre
« À ce qu'on dit, lors de la mort, c'est le corps qui meurt, mais l'âme elle, est toujours attisée par notre vécu. Et pour ceux qui ont mal vécu, il est difficile de se sentir libre de partir, à cause des regrets. »


« Faut-il voir pour croire ou croire pour voir ? »



Sanatorium, Johanna Zaïre
Tags : Sanatorium, Johanna Zaïre, The Book Edition, Policier, Auto-édition, Service-Presse, E-Book
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#Posté le samedi 26 octobre 2013 09:51

Modifié le samedi 04 juillet 2015 17:46

Le Dernier Espoir - Tome 1 : Les Dangers de l'Ombre, Cindy Mezni

Le Dernier Espoir - Tome 1 : Les Dangers de l'Ombre, Cindy Mezni

Le Dernier Espoir - Tome 1 : Les Dangers de l'Ombre, Cindy Mezni
Titre : Le Dernier Espoir – Tome 1 : Les Dangers de l'Ombre
Auteur : Cindy Mezni
Genre : Fantastique, Romantique
Nombre de pages : Papier : 380 ; e-book : 231
Éditions : Auto-édition (Lulu.com)
Année : 2013
Prix : Livre papier : 10,69 ¤ ; E-Book : 3,05 ¤
Page Facebook officielle de la saga : Le Dernier Espor (la saga)


Le Dernier Espoir - Tome 1 : Les Dangers de l'Ombre, Cindy Mezni
« Les apparences sont trompeuses... »

Au décès de Tess, la femme qui l'a élevée, Deliah Morgan croit vivre les pires instants de son existence. Le deuil est difficile et les cauchemars inexplicables qui hantent ses nuits, aussi. Mais le pire reste à venir lorsque la famille Wates fait son apparition en ville. Et avec eux, des évènements étranges et des révélations sur un monde dont Deliah n'avait jamais soupçonné l'existence. Un monde qui risque bien de lui coûter la vie...




Le Dernier Espoir - Tome 1 : Les Dangers de l'Ombre, Cindy Mezni
[EN PARTENARIAT AVEC CINDY MEZNI]


______Tout d'abord, je tiens à remercier Cindy Mezni pour m'avoir fait confiance pour chroniquer son livre. J'ai découvert une auteure à la plume délicate et accrocheuse, ainsi qu'une histoire touchante. Cependant, je reconnais avoir mis pas mal de temps pour lire et chroniquer ce roman, et je m'en excuse.

______À la lecture du résumé, je me suis dit : « Chouette, c'est un livre pour moi, ça. ». J'avais raison, mais je n'imaginais pas que j'allais autant galérer à la lecture. Que personne ne prenne peur, je ne parle pas de l'histoire, mais du format du roman. En effet, j'ai lu ce livre en PDF, et ayant de plus en plus de mal à lire sur l'ordinateur, la lecture a été laborieuse (j'évoquerai le détail qui m'a chagrinée un peu plus bas). Et puis, j'ai investi dans une liseuse, et là, le bonheur ! Lire un format numérique s'est avéré agréable. Alors certes, le format PDF reste petit, mais c'est nettement plus agréable que la lecture sur ordinateur. De ce fait, j'ai enchaîné les derniers chapitres qu'il me restait en 2 soirées alors que j'ai mis 2 mois à lire le reste sur ordi. Énorme, je vous l'accorde. Tout ça à cause du format numérique, parce que sinon, l'histoire a été une bonne découverte.

______Attardons-nous tout d'abord sur la couverture : très belle, elle est bleue et met en scène une jeune fille et un corbeau. L'explication quant à l'animal se trouve dans le récit-même, et j'ai bien aimé la référence. Cela en fait une couverture intrigante et attirante.

______Quant à l'histoire... Deliah, jeune fille orpheline, vient de perdre sa très chère grand-mère : Tess. Elle en est très affectée, et doit faire face aux remarques acerbes d'Annabelle, sa s½ur, ainsi qu'à d'étranges cauchemars. Et lorsque la famille Wates arrive en ville et souhaite se lier à elle, Deliah a aussi peur qu'envie de les connaître, surtout que leur venue amène avec eux des événements que la jeune femme ne parvient pas à saisir...

______Niveau personnages, ils ne sont pas trop nombreux, ce qui permet de mieux les cerner et s'y attacher. Nous avons donc Deliah, l'héroïne, écorchée vive par la mort brutale de sa grand-mère, avec qui elle passait tout son temps. Elle est pleine de peurs et de doutes, mais se révèle courageuse lorsqu'il le faut. Ce qui m'a plu chez elle, c'est cette capacité de réflexion : elle réfléchit, se pose des questions, ne fonce pas tête baissée, se méfie, et pourtant, est capable de tomber dans des pièges malgré tout. Elle a sa petite vie, ne veut rien changer à part aller mieux, mais voilà, les événements vont choisir pour elle... Elle est entourée d'Annabelle, sa s½ur, et d'Hayden, sa meilleure amie. Alors, si Annabelle est exécrable avec Deliah, comme si elle lui cachait quelque chose et lui en voulait, Hayden, elle, se comporte en véritable amie. Confidente de Deliah, elles prennent soin l'une de l'autre, et Hayden est toujours là quand Deliah en a besoin. Hayden est la touche de légèreté du roman, je trouve.

______Ensuite, il y a les Wates : Leighton, Garreth et Travis. Leighton est souriante, avenante, joyeuse, bref, très vite amicale envers Deliah, et les deux filles deviennent rapidement amies. Garreth, lui, est d'humeur changeante : un coup il prend soin de Deliah, un coup il l'engueule et l'évite. C'est d'ailleurs ce côté lunatique qui m'a le plus plu chez lui : ses sautes d'humeur le rendent imprévisible, certes, mais ça attise le suspense du roman, et ainsi, on se pose pas mal de questions sur la suite des événements. Et Travis... il est un peu l'aimant à catastrophe. Bon, il faut dire aussi qu'il les cherche... Mais lui, je l'ai apprécié pour sa complexité. Au départ, on croit qu'il a un mauvais fond, qu'il est vraiment cinglé car c'est un dangereux manipulateur, mais une fois qu'on connait ses vraies raisons d'agir, on ne peut que le comprendre et ne plus lui en vouloir. Et ce, bien qu'il ait pris des décisions qui auraient pu coûter la vie à d'autres personnages...

______Bien que j'aie mis du temps à la lire, j'ai aimé cette histoire. Elle est prenante et intéressante ; l'auteure a inventé tout un monde bien à elle, celui des Enimae, et on voit autant son originalité que sa profondeur, car Cindy Mezni nous livre du vocabulaire Enimae, qu'elle traduit ensuite par l'intermédiaire de ses personnages. J'ai trouvé ça aussi intelligent qu'habile, car de cette façon, elle nous fait rentrer petit à petit dans ce monde qu'elle a créé, sans nous brusquer, et surtout, sans nous livrer un trop plein d'informations qu'on n'aurait pu ni retenir, ni digérer. Alors je ne vais pas en dire plus sur ce peuple étrange, si ce n'est qu'il m'a plu, principalement car le thème abordé m'intrigue beaucoup, et qu'il est original (je l'ai déjà dit, mais ce n'est pas grave lol).

______Et puis, les personnages sont aussi divers que profondément humains. Ce que je veux dire par là, c'est qu'aucun n'est parfait, ils ont chacun leurs défauts qui font qu'on les apprécie (ou qu'on les déteste). Je crois que j'ai préféré Garreth pour son côté lunatique, mais Travis m'a bien plu par sa complexité.

______Il y a deux passages du roman que j'ai particulièrement aimés : le premier, c'est lors des animations du livre. Elles sont magnifiquement décrites, ce qui fait que plus qu'imaginer, on arrive à s'y plonger, à être au c½ur de l'histoire racontée, à la place même de Deliah, qui vit l'expérience. Ça, j'ai vraiment adoré. Et le deuxième, c'est la fin, mon côté romantique ayant forcément été touché.

______Il reste quelques défauts, tels quelques fautes ou des mots manquants, mais à part ça, je n'ai pas grand-chose à redire sur le manuscrit en lui-même. Par contre, pour le format PDF, je conseille à l'auteure de faire un interligne plus large (1,5 par exemple, c'est bien pour ce genre de lectures) lorsqu'il s'agit de l'envoyer à un chroniqueur, car là, j'ai trouvé que ça manquait d'aération. Aussi, dans la même lignée, je pense que faire plus de paragraphes serait une bonne idée car ils sont trop en bloc et peuvent décourager la lecture (notamment lors des passages de réflexions de Deliah, qui sont aussi longs que tout en bloc, et mêlés à des descriptions ou de la narration qui n'ont rien à voir avec ses pensées).

______À part ça, la plume de Cindy Mezni est fluide, agréable et personnalisée (comprenez par là qu'il y a certaines touches qui nous font penser que l'auteure s'est personnellement impliquée selon les réflexions des personnages). J'ai aimé, parce qu'elle a su me transporter, me faire sourire, me faire stresser (notamment à cause de ce que Travis fait dans les derniers chapitres, car l'action est là, tout s'enchaîne, il n'y a pas de temps de pause, et l'héroïne est vraiment mise en danger).

______En bref, un roman intéressant et original, que j'ai pris plaisir à lire. Des personnages complexes qu'on apprécie suivre, un monde dépaysant qui permet de voir de nouvelles choses, et une plume fluide qui nous fait entrer dedans avec douceur et fermeté. D'ailleurs, cette dernière m'a donné envie de m'intéresser à d'autres livres de l'auteure, que je ne connaissais que de nom jusque-là.
Le Dernier Espoir - Tome 1 : Les Dangers de l'Ombre, Cindy Mezni










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Chroniques des partenaires : Lire une passion ; Book Attitude.


Le Dernier Espoir - Tome 1 : Les Dangers de l'Ombre, Cindy Mezni
« C'était une des choses qui faisait que je détestais les petites villes. Dans tous ces endroits, les gens avaient si peu de choses à faire, si peu de distractions possibles, qu'ils s'occupaient des affaires des autres et racontaient des histoires rien que pour échapper à la routine de leur triste existence. »


« Tu sais, il y a deux catégories de secrets. Ceux qui ne peuvent être révélés et ceux qu'on ne veut pas révéler. Il y en a certains que je souhaite te confier mais que je ne peux pas te dire, et il y en a d'autres que je pourrais te dévoiler mais que je ne désire pas te confier. Celui-ci fait partie de la seconde catégorie. »


« On ne résout pas les problèmes en les fuyant. Au contraire, il faut les affronter pour les surmonter. »
Tags : Le Dernier Espoir, Cindy Mezni, Auto-édition, Fantastique, Service-Presse, E-Book
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#Posté le samedi 18 janvier 2014 15:59

Modifié le lundi 06 juillet 2015 19:04

Les Originels - Tome 1 : La Naissance, Charlène Gros-Piron

Les Originels - Tome 1 : La Naissance, Charlène Gros-Piron


Les Originels - Tome 1 : La Naissance, Charlène Gros-Piron
Titre : Les Originels – Tome 1 : La Naissance
Auteur : Charlène Gros-Piron
Genre : Fantastique
Nombre de pages : 450
Éditions : Valentina
Année : 2014
Prix : 19 ¤
Page Facebook de l'auteur : Charlène Gros-Piron, Auteur
Site de vente : A venir



Les Originels - Tome 1 : La Naissance, Charlène Gros-Piron
Cécile, Sébastian, Shaïna et Nicolas, quatre adolescents plus ou moins normaux, découvrent à quinze ans qu'ils ont été élus par les quatre pouvoirs primaires : l'Eau, le Feu, la Terre et l'Air, sans comprendre pourquoi, ni comment. Cécile Praesidia, représentante de l'Eau, vous ouvrira les portes de ce nouvel univers.

Les quatre adolescents vont rapidement découvrir qu'avoir des pouvoirs, c'est d'abord apprendre à les maîtriser pour ne pas commettre de catastrophe monumentale, car apparemment, ils servent de paratonnerre à embêtements. Des embêtements qui se présenteront sous forme de mercenaires, mandés pour les exterminer. Ils vont devoir faire le nécessaire pour survivre, tout en continuant à mener une vie aussi normale que possible, et en créant les liens qui les uniront au-delà de tout ce qu'ils avaient imaginé. Face à l'adversité, il ne reste plus grand chose si ce n'est l'amour, la loyauté, l'amitié... et l'humour.

Évidemment, il se pourrait bien que les choses ne se déroulent jamais comme on l'avait prévu.



Les Originels - Tome 1 : La Naissance, Charlène Gros-PironLes Originels - Tome 1 : La Naissance, Charlène Gros-Piron
[EN PARTENARIAT AVEC LES EDITIONS VALENTINA]


     Si rien que la plume de l'auteure, découverte dans sa saga Le Masque du Silence, publiée également aux Éditions Valentina, m'avait convaincue de lire ce tome-ci, premier d'une autre saga, Les Originels, j'ai également subi la pression (si si) de Karolyn, mon amie et cogérante du blog, qui me l'a plus que chaudement recommandé, à diverses reprises. Un concours de SP en plus de cette sublime couverture a fini d'achever mes défenses (qui n'étaient pas bien hautes étant donné que j'avais prévu de l'acquérir dès sa sortie). Je remercie donc les Éditions Valentina pour m'avoir permis de découvrir ce magnifique ouvrage. Car oui, autant vous le dire de suite, j'ai été plus que conquise !

      La première chose qui m'a fait sourire, c'est retrouver la plume de l'auteure ainsi que son humour débordant, un peu mordant et totalement sarcastique, et aussi plutôt original et rempli d'autodérision (le personnage principal en use énormément, pour mon plus grand plaisir). C'était tellement agréable qu'il m'était difficile de lâcher le livre pour vaquer à d'autres occupations (comme manger, ou dormir, ce qui peut s'avérer utile !). Les descriptions sont également très bien ordonnées et insérées au récit, que ce soit celles des lieux divers que l'on côtoie, des personnages que l'on rencontre ou des pouvoirs qui font leur apparition, c'est toujours un plaisir de les lire. Et les expressions qu'utilise Charlène Gros-Piron à travers ses personnages... bon sang, qu'est-ce que ça fait rire. C'est tellement original, déviation de certaines expressions connues ou invention totale de sa part, que ça apporte un peu de fraîcheur au récit et donne encore plus de crédibilité aux personnages. Et puis, exploser de rire pendant une situation totalement dramatique, j'peux jurer que ça vaut tout l'or du monde. Surtout que bon, je ne veux pas vous effrayer, hein, mais des situations tendues qui nous empêche de respirer, y'en a plutôt pas mal !

      Et justement, je vais tenter un mini résumé (oui, bon, je déteste ça cordialement, parce que j'ai toujours envie de raconter l'histoire dans son ensemble et je ne sais pas m'arrêter). Donc je vais juste dire en gros de quoi ça parle. Pour le reste, bah je vous recommande chaudement, vivement, fortement, expressément, de commander le livre et le dévorer dès réception !

     Bref ! Nous suivons dans ce premier tome les aventures de Cécile, Nico, Shaïna et Sébastian, qui au début ne se connaissent pas tous très bien. Puis, par la force des choses, par le Destin ou tout ce qu'on peut nommer d'autre, ils vont devoir apprendre à se connaître, s'apprivoiser, cohabiter (même s'ils ne vivent pas ensemble, enfin, bref, moi je trouve que ça colle comme verbe !). Car il se trouve qu'en fait, tous les quatre sont dotés de pouvoirs, issus des éléments primaires : l'Eau, le Feu, la Terre et l'Air. Et comme tout pouvoir est toujours ultra convoité, ils ne font pas exception à la règle. S'en suivra des tas de péripéties, certaines plus amusantes que d'autres (oui, l'auteure n'épargne pas nos petits c½ur, mais alors PAS DU TOUT). Tadam :) (ça, c'était du résumé de la mort qui tue).

     Donc, me voici au moment crucial de parler des personnages... et bah non, en fait je vais d'abord parler du plus rapide : ce que j'ai moins aimé. Et quand je dis moins aimé, ce n'est pas du genre : pouah c'est nul ça, mais plus du genre : bon ça c'était un peu moins génialissime. Et en plus, ça n'engage que moi, car ce n'est pas sur la forme du roman, qui reste très appréciable et qui rend parfaitement hommage au talent de l'auteure. Donc, si j'en reviens au point qui m'a le plus dérangé, je dirais que c'est la partie plus « romance » dans l'histoire. Et ça, c'est uniquement parce que je ne suis pas fan de ces moments-là, parce que l'auteure les décrits très bien et d'une façon très belle. Je ne suis pas contre ce genre de moments dans ma vie, hein, mais j'ai toujours du mal à l'écrit. Les personnages étant tous très attachants, cependant, cela ne m'a pas non plus freinée dans l'histoire. Et d'un autre côté, ces moments sont un peu des « pauses » dans le rythme effréné du récit, car des choses, il leur en arrive et vachement souvent !

     Cette fois, c'est bel et bien le grand moment des personnages ! J'aurais tellement à dire sur tellement d'entre eux, que je vais me contenter des quatre principaux, et peut-être d'un ou deux autres, qui sait.

     Choisir par lequel commencer étant quasi impossible, je vais opter pour la facilité et présenter en premier Cécile, personnage narrateur de l'histoire. Une chose qui est cool, c'est que comme c'est elle qui raconte l'histoire, on se doute qu'elle est encore là pour le dire. Enfin... j'espère. Oui, bon, en fait ça change rien, dès qu'il lui arrive quelque chose, moi, paf, ça ne loupe pas : souffle coupé, c½ur qui bat à mille à l'heure (même si c'est contradictoire), et gros stress intense. Et comme elle a le don pour s'attirer des ennuis comme un aimant attire le fer, forcément, cette sensation revient assez souvent. Mais bon, ce n'est pas non plus de sa faute, faut pas la blâmer, je pense qu'elle aussi aurait aimé être un peu plus tranquille. Bref, Cécile a un humour vraiment hilarant même si bien à elle, et un sens de l'autodérision carrément génial, même si on ressent par moment que c'est plus pour se détendre et dédramatiser une situation que pour réellement se moquer d'elle-même. Ses réparties sont superbes, et franchement j'aurais aimé voir en vrai des joutes verbales entre elle et Nico. En plus de tout ça, elle est réellement courageuse, et dévouée à ses amis. Elle n'en abandonnerait jamais un seul, et serait même prête à se sacrifier pour eux. Bon, ce n'est pas la chose la plus intelligente à faire, mais elle est contrôlée par son amour pour eux et la peur qu'il leur arrive quelque chose, alors on lui pardonne facilement. Et ses plans à la mords-moi-le-n½ud, bah finalement ils sont plutôt ingénieux et intelligent. Il reste des trucs qu'elle ne peut pas prévoir, mais franchement, elle m'a étonnée à plusieurs reprises. Elle est la meneuse du groupe, même si elle refuse farouchement de l'admettre. Je reconnais que ce n'est pas forcément un rôle qu'on aime jouer, enfin elle est plutôt discrète, Cécile, en temps normal. Mais ça lui va bien, puis avec les zigotto qu'elle se traine... (hein, Nico :D), faut bien qu'il y en ai une qui prenne les commandes. Plus sérieusement, je la trouve très douée dans son rôle, même si forcément parfois tout ne fonctionne pas comme prévu. Elle est aussi très sensible mais très forte à la fois, et j'admire beaucoup ça en elle. Parfois, elle va moins bien, et c'est obligé avec une vie aussi mouvementée que la sienne, mais elle fini toujours par refaire surface. Pour elle, pour sa famille, et pour ses amis. Tout cela la rend très attachante, et fait qu'on apprécie de suivre ce qu'il se passe depuis son point de vue.

     Ensuite, pour alterner, je vais parler de l'un des personnages masculins. Et je vais commencer par Sébastian. Parce que, bon... Généralement, pour les personnages féminins, j'arrive à changer d'avis au cours de ma lecture, en bien ou en moins bien selon les réactions et actions de ce personnage, mais pour les personnages masculins, j'agis par coup de c½ur. Dans un sens comme dans l'autre, et généralement je ne change pas d'avis (ce qui est parfois difficile à supporter quand le personnage que j'adore fait d'horribles actions... mais bon !). Certes, il y a des exceptions à cette règle, mais pour Sébastian, ça a été un coup de c½ur direct. Toutes ses répliques, ses attentions envers les différents personnages, m'ont charmée dès le départ. J'avoue que c'est sûrement mon coup de c½ur du roman. Alors bien sûr, parfois il m'agace, me déconcerte, mais ça ne change rien au reste. À l'instar de ses compagnons, il gagne à être connu. Puis... franchement, il est tellement adorable avec Cécile que je ne pouvais pas ne pas fondre. Certaines de ses répliques étaient juste terriblement craquantes, et j'ai souvent eu ce sourire stupide qu'ont les filles devant un garçon adorable. Bien sûr, cela ne m'a pas empêchée d'être également déçue parfois, car personne n'est parfait, et cela est très bien montré dans ce premier tome. Et puis, je suis contente d'avoir eu quasiment juste sur l'une de mes hypothèses ^^ Bon, je n'avais pas tout bon, mais j'étais contente du résultat quand même.

     Vient donc le tour de la fille du Feu, Shaïna. Comment ne pas l'apprécier ? Elle insuffle une vrai bouffée d'oxygène (bien que l'Air ne soit pas son élément) à l'équipe, de par son tempérament vif et sa répartie cinglante. Franchement, parfois cela faisait du bien de l'entendre (et à l'inverse, c'était inquiétant de ne pas l'entendre !). Elle n'est pas la plus dissipée du groupe, non, ce rôle revient entièrement à Nico, tout le monde se l'accorde, mais elle aide quand même à dédramatiser certaines situation. J'ai particulièrement apprécié son lien avec Cécile. Elle est une amie sincère, et c'est quelque chose que je respecte énormément. Par ailleurs, elle est également différente des autres du fait de son tempérament fougueux. Son pouvoir n'aidant pas, elle part généralement au quart de tour quand on la provoque, ce qui peut littéralement créer des étincelles. Mais cela lui confère également une force très puissante, qu'elle va certainement devoir apprendre à plus maitriser dans les prochains tomes. Ce que, d'ailleurs, j'ai hâte de voir.

     Et bien entendu, le meilleur (faut pas lui répéter) pour la fin, j'ai nommé : Nico !! Ben celui là, il fait énormément de bien pour l'histoire. Certes, Cécile représente l'union de leur groupe, le guide, parfois la sagesse (bon, pas toujours, hein), Sébastian la force et le courage, Shaïna la puissance et la loyauté, mais Nico représente tout autant la légèreté qu'il faut pour que l'équipe puisse survivre que la malignité (je ne suis pas certaine de l'utilisation de ce terme, mais j'espère que vous me comprendrez). Sous ses airs un peu tête en l'air, très joueur, il est également sincère, courageux et intelligent. Sans lui et son caractère particulier, le groupe ne serait pas le même (et vous me direz, c'est valable pour chacun d'entre eux, tous comme les éléments qu'ils représentent sont indissociables). Si Sébastian est mon coup de c½ur, Nico n'est vraiment pas loin, même si pour des raisons différentes.

     Je pourrais aussi dire quelques mots sur les personnages secondaires que l'on retrouve tout au long du roman, que ce soit les parents de Cécile, Vanessa (je ne préfère pas vous dire les surnoms qui ont traversé mon esprit pour celle-ci), et tous les autres qui se mettent en travers du chemin des Quatre (oui, bon, c'est plus simple de les appeler ainsi, pour des questions d'économie de papier (même si techniquement parlant, c'est du papier virtuel...)), Bénédicte, etc. Si l'un d'entre eux m'a particulièrement marquée, c'est le père de Cécile. Je sais qu'il veut bien faire, mais j'ai souvent eu envie de le secouer comme un prunier pour le faire réfléchir à ses choix. Je l'apprécie tout de même car il est cohérent, c'est un père qui a peur pour sa fille, qui se reproche ses erreurs passées et qui tente le tout pour le tout pour protéger Cécile de son mieux contre une menace qu'il n'identifie pas. Mais ses choix ne sont pas tous les bons, et encore une fois j'ai trouvé que cela donnait du réalisme à l'histoire, car on fait toujours des erreurs quand il s'agit des gens qu'on aime plus que tout.

     Après ce blabla sur les personnages, il me faut parler de la partie fantastique de ce tome, ainsi que de l'action qui s'y déroule. Amateurs d'actions effrénées, vous allez adorer, car nous n'avons pas le temps de nous ennuyer durant ce premier tome. Certes, cela peut sembler « trop », mais pour moi cela m'a paru naturel. Si Shaïna, Nico, Cécile et Sébastian ne savent que depuis peu qu'ils ont ces pouvoirs en eux, ceux qui les traquent, eux, semblent avoir vécu dans l'attente de leur découverte. Il est donc normal qu'une fois celle-ci faite, ils se dépêchent de se jeter à leur poursuite. Car après tout, c'est le bon moment pour attaquer : ils sont encore jeunes, novices dans l'utilisation de leurs pouvoirs, et ne connaissent rien de leur destinée.

     Et justement, parlons-en, de ces pouvoirs. Si leur nature même est assez « commune », l'utilisation qu'en fait Charlène Gros-Piron m'a totalement conquise. Je dévorais chaque page dans l'attente d'en revoir une utilisation, d'avoir une explication. J'aime beaucoup suivre les personnages dans leur découverte, et même s'il est vrai qu'elle va un peu vite (dans le sens où ils les maitrisent assez rapidement), la façon dont elle le fait montre qu'une explication plus grande se trouve derrière tout ça. Un savoir ancien, comme Cécile l'évoque parfois, une destinée (que j'aimerais connaître autant qu'eux, d'ailleurs), un pouvoir qui peut prendre le dessus et qui n'est pas totalement associé à leur être (bon, pour comprendre entièrement ce point, il faut lire le livre ;) ). L'écriture de l'auteur étant assez imagée, les scènes d'actions sont très plaisantes à lire, car on se les imagine très facilement.

     Alors, pour terminer, je ne PEUX PAS, ne pas aborder la fin. Je n'en dirais rien de précis, et surtout, évitez de lire la dernière phrase par erreur, comme moi, mais elle est juste ATROCE. Non, franchement, la seule chose que l'on souhaite : torturer l'auteure pour qu'elle nous raconte la suite immédiatement. Sérieusement, faut attendre la sortie du tome 2 pour avoir des réponses ??? Ça va réellement être très dur !

     Bien ! J'avais prévu un pavé, on m'a dit que ça ne dérangeait pas, alors le voici ! Je vais m'arrêter là, même si je pourrais trouver encore tas de choses à dire, d'ailleurs si vous voulez discuter de points que je n'ai pas abordé, n'hésitez pas !

     En bref, c'est un premier tome très rythmé et plein de révélations que nous donne là Charlène Gros-Piron. De plus, la partie fantastique est très bien traitée et laisse planer le mystère, mystère dont j'espère apprendre plus de choses encore dans le second tome. Je me doute qu'il y aura encore plus d'actions et de rebondissements, mais j'ai vraiment envie d'y arriver. Je remercie donc une nouvelles fois les éditions Valentina pour leur confiance et l'envoie de ce SP, ainsi que l'auteure, car c'est un vrai coup de c½ur pour moi !

Les Originels - Tome 1 : La Naissance, Charlène Gros-Piron








***

______Déjà, je dois dire que je suis fan de la couverture : les tons bleus sont envoûtants tandis que la correspondance avec l'histoire est juste parfaite. En plus, ce livre, je l'ai bêta-lu un peu avant sa sortie, donc j'ai laissé pas mal de temps s'écouler avant de le relire. Et j'ai bien fait, car c'était une véritable redécouverte ! J'ai adoré retrouver les personnages et l'univers créé par Charlène, c'est là que j'ai vu que tout m'avait manqué.

______Quatre adolescents se voient un beau jour investis des pouvoirs primaires : Nicolas devient l'air, Shaïna a hérité du feu, Sébastian dirige la terre, et Cécile, la narratrice, tombe sur l'eau. Ils n'ont beau avoir que quinze ans et seulement réviser pour le Brevet des Collèges, ils doivent inclure au programme une nouvelle matière : les pouvoirs magiques. Parce que chacun refuse de faire du mal aux autres, ils se mettent d'accord pour s'entraîner ensemble du mieux qu'ils peuvent. De fil en aiguille, ils deviennent les meilleurs amis du monde et font face avec bravoure aux ennemis qu'on a envoyés pour traquer et éliminer ceux qu'on appelle « les Originels »...

______Les personnages sont bien travaillés, et tous autant qu'ils sont, que ce soient les gentils ou les méchants, ils m'ont beaucoup touchée. Commençons par les gentils les filles plus précisément : Cécile est drôle, possède la joie de vivre et un sens certain du sarcasme (que j'avais carrément oublié mais que j'ai pris plaisir à redécouvrir), et c'est la plus sage du groupe. Elle est considérée par les autres et par leurs éléments (comprendra qui lira...) comme la leader du groupe. Les trois autres se tournent en effet immédiatement vers elle lorsqu'il y a un problème à résoudre, et si ça intrigue, je peux vous dire qu'on aura la réponse du pourquoi du comment dans le tome 3... Bref ! Shaïna est plutôt pince-sans-rire, têtue, et c'est la plus réactive du groupe, pour ne pas dire la plus enflammée (haha). Elle m'a bien plu, j'ai surtout aimé le fait qu'elle réagisse au quart de tour, et toujours vivement. Si vous ne voulez pas qu'elle réduise votre caleçon en cendres, tournez votre langue sept fois dans votre bouche avant de parler, haha. Son amitié envers Cécile est très belle, j'aime énormément comment elle est montrée, car elle est aussi attendrissante que réaliste.

______Passons aux garçons de l'équipe. Il y a d'abord Nicolas, mon coup de c½ur personnage. Il a beaucoup d'humour (pour ne pas dire qu'on a l'impression qu'il mange tous les jours des clowns au petit dèj'), a la joie de vivre aussi, n'est triste que pour des choses gravissimes (genre : son meilleur ami fait une bêtise que tous sont partis pour regretter le restant de leurs jours... hem !) et c'est généralement lui qui met l'ambiance. Comme beaucoup de lectrices, c'est à lui que revient ma préférence, parce que son autodérision permet de dédramatiser pas mal de situations. Il ne se prend pas au sérieux, et pourtant, contrairement à ce qu'il laisse voir, c'est quelqu'un qui peut tout affronter avec sérieux et dignité. Et Sébastian, le dernier de la bande, il est tendre et mignon, un véritable gentleman. Personnellement, il me touche surtout quand il est avec Cécile, parce que même si ce n'est pas toujours tout beau tout rose (il y a surtout 2 moments qui m'ont brisé le c½ur), il est toujours là pour elle, quelles que soient les conséquences. Et je trouve ça magnifique, digne du grand Amour. De même, leur histoire d'amour m'a beaucoup fait sourire, parce que tout ce qui est décrit entre eux m'a rappelé les débuts de la mienne. L'auteur ne se trompe pas le moins du monde en décrivant les événements entre Cécile & Sébastian, ainsi que leurs sentiments et les réactions qui y sont liées, et c'est génial, parce qu'on a vraiment l'impression de s'y voir, on replonge carrément à leur place.

______Quant aux autres personnages, je voulais parler de quatre en particulier, parce qu'ils m'ont tous faits réagir d'une manière différente. Le père de Cécile, d'abord. J'ai été profondément choquée et révoltée qu'il ose essayer de diriger la vie de sa fille. Certes, celle-ci est menacée, et je ne doute pas qu'il veuille faire tout ce qui est en son pouvoir pour la protéger, mais l'enfermer dans sa chambre à double-tour pour l'empêcher de sortir alors qu'elle a 15 ans, sérieusement ? On peut dire qu'il a réfléchi comme une enclume au fond de l'eau sur ce coup-là... Bon, après, je comprends la raison de son geste, mais c'était quand même du n'importe quoi. Au lieu de discuter avec elle et d'argumenter sa décision, il ne la laisse pas parler et préfère agir sans son consentement. Tu m'étonnes que ça accentue les tensions déjà présentes entre eux ! Après, je comprends bien aussi qu'il ne sait pas quoi faire d'autre et qu'il se sent impuissant, mais tout de même... c'est carrément de l'abus de pouvoir, à ce niveau-là (si, j'vous jure).

______Ensuite, Bérangère. Le petit génie m'a bien plu aussi, même si justement, le fait qu'elle soit un génie lui confère un égo surdimensionné qu'il lui est difficile de contenir. J'ai notamment été plus virulente que Cécile quand celle-ci accepte de tenter l'expérience de son amie tout en devinant que quelque chose va de nouveau tourner au cauchemar (comme d'habitude). Mais Bérangère n'a pas le réflexe de s'excuser ; pire, elle accuse même Cécile d'avoir détruit du matériel. Certes, sauf que c'était pour sauver sa peau... Oui, Bérangère a une conception toute particulière de l'amitié, mais on s'y fait, et on adhère, même ! Graziella aussi est un personnage que j'ai beaucoup aimé. Douce, attentive, et douée pour soigner, elle apporte un côté dédramatisant au récit parce qu'elle semble capable de soigner n'importe quel mal. Avec elle aux côtés de nos héros, on est rassurés car on a l'impression que tout va bien se passer. Ce n'est pas toujours le cas, mais bon... l'espoir fait vivre !

______Dernier personnage qui m'a vivement fait réagir : Eléazar. Alors lui... Non mais sérieusement, on atteint le summum de conneries, avec lui ! Sa façon d'être et de parler m'a tout de suite fait le détester, car je l'ai immédiatement trouvé faux et hypocrite. Et pourtant, au départ, rien ne destine à la haine qu'il m'a fait ressentir, mais c'était épidermique, chez moi. Seulement je ne l'ai pas senti dès le début, et ma première impression (que c'était un con, j'ose prononcer les mots) est restée jusqu'au bout. Pire, elle s'est fortifiée. De mieux en mieux, quoi... Quant aux méchants, même si on ne les voit pas très longtemps, ils ont quand même un certain impact sur nous. J'ai notamment été marquée par Vanessa, qui a une haine féroce envers Cécile, qui le lui renvoie bien. Et on ne peut que la comprendre... Les sentiments liés à cette trahison sont très bien mis en place, très bien exploités, et je l'ai vécue à travers Cécile. Moi aussi, ça m'a fait mal finalement.

______En fait, l'histoire de fond est assez simple quand on y pense : quatre adolescents reçoivent les pouvoirs primaires et sont poursuivis par des gens qui leur veulent du mal (et pas forcément leurs pouvoirs, comme on pourrait le croire au premier abord). Toutefois, elle est intelligemment complexifiée, et le tout est bien mis en scène. En effet, nos héros ont beau avoir des pouvoirs magiques, ils n'en restent pas moins des adolescents de 15 ans. Ce qui veut dire qu'il faut aller au collège, qu'il y a les leçons à apprendre et les examens à passer, et les sentiments bien compliqués de cet âge à gérer. Charlène mélange le tout avec une justesse extrême et nous fait instantanément (re)vivre tout ce qui définit l'adolescence.

______En plus, elle parvient toujours à inclure un problème à régler ou quelque chose à découvrir sans que ça paraisse en décalage avec le reste. Du coup, on alterne entre problème d'adolescents et problèmes d'Originels, donc on se laisse facilement emporter parce que qu'on nous raconte. En somme, il y a une belle maîtrise de tout ce qui construit l'univers. Il y a juste deux bémols en ce qui me concerne : d'abord, le fait que les quatre ados deviennent très amis en trop peu de temps. Certes, Nico, Sébastian et Shaïna se connaissent déjà bien, et Cécile est liée à Shaïna ; et leurs pouvoirs les poussent instinctivement à se rapprocher, mais ça reste trop effleuré. Il manque un truc soulignant la possibilité de la chose, et du coup j'ai tiqué. Et ensuite, j'ai trouvé vraiment dommage qu'on n'en sache pas plus à propos des pertes de mémoires des parents. Je sais que c'est développé dans une nouvelle se situant dans l'univers des Originels, et c'est en relisant le livre après avoir découvert cette nouvelle que je trouve qu'elle manque véritablement au tome, car elle nous laisserait moins dans le brouillard à ce sujet en fait. Et dans un sens, je reconnais que j'ignore où elle aurait eu sa place dans cet opus... Et pourtant, elle lève le voile sur une chose tellement importante !

______La plume est douce, fluide, poétique et spontanée. Je dirais juste qu'elle est un peu plus adulte que dans Le Masque du Silence, la précédente saga de l'auteur, mais néanmoins toujours autant déjantée. Pour connaître personnellement l'auteur, je vous confirme que la plume lui correspond bien, et je dirais même qu'on retrouve « du Charlène » dans chacun de ses ouvrages, ce qui est pour moi une belle qualité, car on voit ainsi l'authenticité de ce dernier. La douceur et la poésie de cette plume permet aussi de magnifiques descriptions des lieux ou des différents pouvoirs : on pourrait croire que la magie des éléments, ce n'est pas original parce que c'est du vu et du revu ! Je ne vous donne pas tort, mais ça ne concerne pas cette saga. En effet, l'auteur fait quelque chose de magique avec les pouvoirs de ses héros : elle innove et invente des choses épatantes, et décrit le tout si bien que vous en serez épaté, voire même ébloui. Du moins, ça a été le cas pour moi, alors j'espère que ce le sera pour vous aussi.

______J'ai certes bêta-lu cette saga, mais c'était en été 2014 : cela fait donc 2 ans. Et en deux années, on a le temps d'oublier des choses ! C'est globalement ce qu'il s'est passé pour moi : je ne me souvenais plus des détails, j'avais même omis un événement important. Ce dernier m'est revenu en tête à la lecture, mais ces oublis m'ont permis de redécouvrir le roman en profondeur. Et quel plaisir ! Car même si je connaissais déjà tout ce qui allait se passer, j'ai quand même réagi aux événements, qui ont fait naître différentes émotions en moi : joie, tristesse, choc, haine, incompréhension. La fin m'avait d'ailleurs fait pleurer à la bêta-lecture, mais là, comme j'y étais préparée, j'ai simplement été infiniment triste. Parce que oui, la fin de ce roman est horrible. Heureusement que j'ai déjà le tome 2 dans ma PAL... Je voulais l'attaquer tout de suite derrière celui-là, mais comme il ne fait pas partie de mon challenge d'été, j'ai renoncé bien malgré moi (je voulais quand même réussir au moins un challenge !).

______En bref, c'est un premier tome qui m'a totalement emportée et un univers dont je ne voulais pas sortir, à tel point que je mourrais d'envie de me plonger dans le deuxième dès la fin de celui-ci. Les personnages m'ont tous fait réagir, d'une manière ou d'une autre : j'en ai apprécié la plupart, adoré certains, détesté d'autres. Dans tous les cas, aucun ne m'a laissée de marbre, et j'en suis ravie. J'ai par ailleurs adoré retrouver la plume de Charlène Gros-Piron : sa douceur, son authenticité et sa poésie m'ont fait dévorer le bouquin tellement elle m'a emportée avec elle. Même si à mon sens, il manque deux éléments, tout est cependant très bien dosé, tant les sentiments que les descriptions ou les événements (positifs ou négatifs). C'est un roman (et un univers !) que je recommande chaudement à tous les amateurs de fantastique en général, ainsi qu'à tous ceux qui veulent un peu d'originalité avec des bases tout ce qu'il y a de plus classiques.

Les Originels - Tome 1 : La Naissance, Charlène Gros-Piron








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#Posté le jeudi 25 septembre 2014 16:17

Modifié le mardi 02 août 2016 20:10

Coeur de Flammes - Tome 1 : Le Visage de l'Ombre, Iman Eyitayo

Coeur de Flammes - Tome 1 : Le Visage de l'Ombre, Iman Eyitayo

Coeur de Flammes - Tome 1 : Le Visage de l'Ombre, Iman Eyitayo
Titre : C½ur de Flammes – Tome 1 : Le Visage de l'Ombre
Auteur : Iman Eyitayo
Genre : Fantasy
Nombre de pages : 364
Éditions : Plumes Solidaires
Année : 2014
Prix : 6,99¤ (numérique) / 14,90 ¤ (papier)
Sites de vente : Amazon
Page Facebook officielle de l'auteur : Iman Eyitayo - Auteur
Site officiel de l'auteur : Iman Eyitayo


Coeur de Flammes - Tome 1 : Le Visage de l'Ombre, Iman Eyitayo
En condamnant la magie il y a de cela un millénaire, les Anciens pensaient avoir réussi à protéger les terres d'Iriah des horreurs de la guerre. Mais tout change lorsqu'un être suprême – le Régisseur – use de pouvoirs inconnus pour s'imposer en maître sur les quatre continents. Suivant une étrange et incompréhensible lubie, ce Dieu ordonne alors l'assassinat de tous les enfants naissant par paire.
Mais une jeune fille échappe à cette fatalité. Jumelle, Aluna se sait condamnée à vivre dans l'ombre, sous la coupe d'un scientifique sans scrupule qui la force à être le cobaye d'étranges expériences magiques. Mais lorsque l'une d'entre elles tourne mal et qu'Aluna se retrouve malgré elle projetée dans les profondeurs d'une rivière aux eaux interdites, le cours de sa vie change à jamais.
Soudainement propulsée dans la lumière, Aluna va être entrainée dans une aventure mêlant magie, complots et rébellion, et qui va lui permettre d'entrevoir un des secrets les mieux gardés de son monde...



Coeur de Flammes - Tome 1 : Le Visage de l'Ombre, Iman Eyitayo
[EN PARTENARIAT AVEC IMAN EYITAYO]



______Je tiens tout d'abord à remercier l'auteur, Iman Eyitayo, pour m'avoir proposé ce livre en service-presse. J'en avais déjà pas mal entendu parler par Justine, de Lire une Passion, et il m'avait déjà intriguée. Du coup, j'ai été très contente de pouvoir découvrir cette histoire.

______Aluna et Elena sont jumelles. Leur mère a refusé de se séparer de l'une des deux, même si elle savait que si son acte était découvert, elle et ses filles courraient à une mort certaine. De ce fait, la première a vécu pendant des années dans une cave avant d'être confiée à Xérox, un druide ami de Rosa, la mère des deux filles. La seconde, quant à elle, vivait librement, sans pour autant s'empêcher de nourrir une grande jalousie face à sa s½ur. Durant dix-sept ans, Aluna n'a jamais eu d'existence légale, vivant dans l'ombre de sa s½ur et sous les ordres d'un druide qui la maltraitait et se servait d'elle comme cobaye pour des expériences liées à la magie. Seulement, lorsque l'une d'entre elle tourne mal, Xérox se voit dans l'obligation de l'amener à la rivière sacrée pour la sauver, rivière dans laquelle il est interdit de pénétrer sous peine de mort. Dès lors, Aluna devient le centre d'une attention qu'elle n'a pas désirée, mais qu'elle doit assumer tout en gardant secret le fait qu'elle ait une double quelque part au-dehors.

______Aluna a 17 ans, et une famille : une s½ur jumelle, Elena, qui ne l'aime pas ; une demi-s½ur, Beth, qui l'adore et tient à faire tout ce qu'il est possible pour la maintenir en vie ; et une mère qui l'aime et qui ne s'est jamais résolue à la laisser partir, Rosa. Malgré tout ça, Aluna est forcée de rester cachée toute sa vie, car étant une jumelle, elle n'a pas droit à la vie selon les règles – étranges – du Régisseur. Elle sait qu'elle est en sursis, mais cela ne l'empêche pas de se battre. Si Aluna paraît faible au départ, elle cache en fait une force de caractère qui va lui permettre de surmonter quelques épreuves. J'ai bien aimé ce côté de sa personnalité, car malgré toutes les difficultés qu'elle va rencontrer en chemin, rien ne semble pouvoir l'ébranler. Elle garde toujours la tête haute malgré les tourments alors qu'elle a pourtant toutes les raisons de s'en plaindre, et j'ai apprécié cela.

______Aluna va trouver en Willan, son sauveur, un ami sur qui elle peut compter, quelqu'un qui la soutiendra toujours et qui va continuellement chercher à la protéger. Willan est le prince de Goran, et il ne lui reste plus que son père comme famille, son frère et sa mère étant décédés quelques temps auparavant. De ce fait, il va s'attacher rapidement à Aluna, et refuse, lui aussi, de la laisser mourir, pour quelques raisons que ce soit. J'ai bien aimé sa détermination, son entêtement même, et ses capacités à raisonner. Il est en fait un fin stratège et va éviter pas mal de malentendus grâce au dialogue, qu'il maîtrise très bien. Si au départ, il n'est pas décidé à prendre la relève quant au gouvernement du royaume, on sent au fur et à mesure des événements qu'il acquière de la confiance et saurait finalement très bien se débrouiller à la place de son père. Willan cache pas mal de ressources en fait, et j'apprécie ce genre de personnages multi-facettes.

______Ensuite, nous faisons la connaissance de Siruth, prince de Thundez. Lui aussi a de la famille, mais c'est un peu particulier... Il est là en premier lieu pour amener Aluna à la reine de Cristalia, puis finit par se prendre d'amitié avec Aluna et Willan. Il semble d'ailleurs partager un lien étrange avec la jeune femme, mas comme elle, nous restons dans le flou. Chose assez frustrante, parce que curieuse que je suis, j'aurais bien aimé en apprendre plus à ce sujet. Mais j'ai supposé que cette réponse serait apportée au tome 2 (faut bien donner envie de le lire, logique !), donc je prends mon mal en patience...

______Il y a pas mal d'autres personnages que nous rencontrons au cours de cette aventure à Iriah, mais je vais seulement en citer quelques-uns pour ne pas vous perdre inutilement. Nous avons donc Xérox, le druide un peu fou qui fait des expériences sur Aluna (et que je n'ai pas particulièrement apprécié...) ; Larzac, le druide au service de Goran, et plus précisément de Willan, que j'ai bien aimé, tant par son tempérament un peu speed et professionnel que par ses réflexions ; Irma, la cuisinière du château de Goran et qui se lie d'amitié avec Aluna ; et la reine de Cristalia, qui me paraît être une très bonne dirigeante grâce à sa sagesse et son calme.

______Dans les romans de fantasy, j'ai toujours peur de me perdre à cause des créatures mises en avant et de traditions que l'auteur oublierait de développer ou d'expliquer parce que c'est évident pour lui. Ce n'est pas du tout le cas ici : toute la mythologie mise en place est parfaitement bien expliquée, ce qui nous permet de prendre plaisir à la découverte et d'en profiter pleinement sans trop se poser de questions. Il y a bien un lexique / glossaire à la fin du roman, mais vu la dextérité d'Iman pour nous expliquer la mythologie d'Iriah, je l'ai trouvé inutile. Un bon point donc, car on n'a ainsi pas besoin d'arrêter sans arrêt la lecture pour regarder à la fin du bouquin pour comprendre de quoi on nous parle à tel ou tel moment. Au contraire, on peut poursuivre la lecture tranquillement tout en s'instruisant sur Iriah et ses coutumes.

______De même, les descriptions des paysages et des événements sont très belles. Harmonieuses, poétiques, elles sont agréables à lire et nous permettent de visualiser nettement Iriah et ses contrées, ainsi que ses chimères et leur raison d'être. De ce fait, on se sent complètement immergé au c½ur du monde qu'a créé l'auteur, à tel point qu'on a vraiment l'impression de voyager aux côtés d'Aluna, Willan, Sirtuth et les autres.

______En revanche, la faiblesse de ce tome réside dans les sentiments. En effet, j'ai trouvé que les émotions n'étaient pas assez présentes, que ce soit concernant la romance mise en place ou le combat final. Cela m'a empêché de m'attacher aux personnages du roman et de me sentir proche d'eux, d'être attendrie, touchée, d'avoir peur pour et avec eux. Les deux personnages en question concernant la romance se lient d'amitié au départ, mais je n'ai pas ressenti ce qui les fait s'aimer plus. On voit bien dans les gestes, l'attitude, les pensées et le raisonnement de chacun qu'ils tiennent énormément l'un à l'autre, mais cette partie concernant les sentiments amoureux est assez survolée. Personnellement, je n'ai pas perçu leur grand attachement, ni leur amour, j'ai trouvé ça assez plat. De ce fait, j'ai eu du mal à y croire. Idem pour ce qui est des sentiments lors du combat final : on voit bien que tout le monde a peur, s'étonne et panique, mais si les événements sont bien décrits, le côté émotionnel a été négligé. Du coup, j'ai beaucoup aimé être prise dans les faits de la bataille, mais j'aurais vraiment aimé pouvoir m'y sentir présente émotionnellement, et ainsi trembler avec les combattants.

______La plume d'Iman Eyitayo est très agréable : fluide, on a l'impression que les mots lui sont venus tous seuls, et qu'il n'y a pas eu une seule hésitation lors de la rédaction. Ça plus le fait qu'on sent qu'elle connaît son monde sur le bout des doigts, on voyage en Iriah avec elle avec beaucoup de facilités. J'ai repéré cependant quelques répétitions et quelques soucis de mise en page au niveau de certains dialogues, mais rien d'alarmant.

______Je trouvais déstabilisant au départ de voir autant de points de vue différents. Mais plus j'avançais dans l'histoire, plus je me suis doutée de leur intérêt. J'ai d'ailleurs trouvé ça très astucieux de nous faire aussi voyager à travers Iriah de cette manière, même si je pense qu'on aura l'explication précise de l'utilisation de cette méthode (et les liens entre tous les personnages nommés) dans le tome 2... Quant à la fin de cet opus, elle est aussi rapide que surprenante. On retrouve un personnage qu'on avait laissé bien plus loin dans le roman, et qu'il ne m'a pas fait vraiment plaisir de revoir. Et qu'on ne s'attend pas à le retrouver à ce moment-là, il faut le dire. Et vu l'issue de la confrontation entre celui-là et un autre, ça n'annonce rien de bon pour la suite... De ce fait, on a très envie de connaître cette suite et de savoir comment Aluna va faire pour se tirer d'un si mauvais pas.

______En bref, un premier tome qui nous introduit très bien le monde d'Iriah et ses créatures, mais qui ne nous perd pas une seule seconde tant la mythologie est agréablement développée et finement mise en scène. Seulement, si les paysages sont décrits avec beaucoup de finesse et d'habilité, il y a aussi un gros manque de sentiments qui se perçoit clairement lorsque les choses évoluent entre deux personnages précis, ainsi que lors de la grande bataille. La fin, surprenante et rapide, donne néanmoins envie de connaître la suite de leurs aventures à tous.

Coeur de Flammes - Tome 1 : Le Visage de l'Ombre, Iman Eyitayo








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Chroniques des partenaires : Lire une Passion ; L'Eden des Rêves ; Book Attitude.


Coeur de Flammes - Tome 1 : Le Visage de l'Ombre, Iman Eyitayo
« Seule la mort offre l'oubli, la vie n'a pas cette indulgence. »


« - Je ne pense pas que vous soyez destinée à mourir jeune, comme vous semblez le penser. Je pense que personne ne l'est. Je ne crois pas en une quelconque destinée. La vie est un labyrinthe, les choix que nous faisons, les actions que nous menons ou choisissons de subir, les gens que l'on rencontre... déterminent à eux seuls la longueur du chemin qui nous mènera à la sortie. Libre à vous de choisir votre mort, mais ne pensez pas qu'elle vous est imposée. Il n'y a rien de prédéterminé, absolument rien. »
Tags : Coeur de Flammes, Iman Eyitayo, Editions Plumes Solidaires, Fantasy, Service-Presse, E-Book
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#Posté le mercredi 14 janvier 2015 11:37

Modifié le jeudi 16 mars 2017 16:13

Anddrea Giovanni - Tome 1 : Troubles au Québec, Virginie Fleuranceau

Anddrea Giovanni - Tome 1 : Troubles au Québec, Virginie Fleuranceau


Anddrea Giovanni - Tome 1 : Troubles au Québec, Virginie Fleuranceau
Titre : Anddrea Giovanni – Tome 1 : Troubles au Québec
Auteur : Virginie Fleuranceau
Genre : Réaliste, Amitié, Romance
Nombre de pages : 140
Éditions : Lulu.com (auto-édition)
Année : 2013
Prix : 15,90 ¤


Anddrea Giovanni - Tome 1 : Troubles au Québec, Virginie Fleuranceau
Je m'appelle Anddrea Giovanni. Rachell Rymmon (ma meilleure amie) et moi venons d'arriver à Montréal où nous allons passer un an à étudier. À notre arrivée, je ne m'attends pas à être aussi mal accueillie par nos hôtes qui mettent tout en ½uvre pour réduire à néant notre amitié.
Déçue, je décide de m'éloigner de cette atmosphère devenue trop pesante.
Là-bas, je vais y rencontrer Patricia et Pierre.
La première deviendra une amie loyale et fidèle.
Le deuxième, s'efforcera de l'aider à faire face à ses problèmes et à oublier la trahison dont elle a été victime. Peut-être parviendra-t-il également à me rendre le sourire...


Anddrea Giovanni - Tome 1 : Troubles au Québec, Virginie Fleuranceau
[EN PARTENARIAT AVEC VIRGINIE FLEURANCEAU]


______En premier lieu, je remercie l'auteure, Virginie Fleuranceau, pour m'avoir permis de découvrir son roman. Je connaissais déjà sa plume sur son projet Destins Croisés grâce à quelques extraits, j'étais curieuse de la retrouver sur un tout autre roman. Et je dois dire que la couverture de celui-ci est très jolie, avec de superbes couleurs. Je ne suis pas fan des couvertures type photographie, mais là, j'aime beaucoup.

______Anddrea et Rachell sont des meilleures amies, toutes deux de Marseille, et partent au Québec chez la correspondante de Rachell pour un an. Elles sont ravies d'aller à l'autre bout du monde, car elles pensent découvrir plus en détail un superbe pays et des gens chaleureux à l'accent étrange. Malheureusement, c'est un peu la douche froide à l'arrivée : la correspondante de Rachel est distante avec Anddrea, et au bout de quelques jours, cette dernière finit carrément par être isolée des autres filles. De ce fait, abandonnée et rejetée par Rachell, Anddrea ne pourra bientôt plus compter que sur elle-même, ainsi que sur ses nouveaux amis, qui feront tout pour lui rendre le sourire.

______L'entrée en matière est très rapide : on est mis au courant du projet des filles dès le premier chapitre, et on les suit dans leur voyage quasiment immédiatement. En fait, l'ensemble de l'action du roman se passe à Montréal ; très peu de passages ont lieu en France, et cela nous permet d'être totalement immergé tant dans le pays que dans la dimension que l'auteure veut donner à son histoire. En plus, Virginie n'hésite pas à insérer des mots québécois dans son roman et à nous les traduire en fin de chapitre, ce que j'ai trouvé aussi instructif qu'intéressant, marrant et sympathique. J'ai beaucoup aimé ces petits détails qui, pour moi, font une grande partie du réalisme de l'histoire.

______Seulement, si j'ai accroché au pays et à l'idée générale, je n'ai pas trop adhéré aux personnages. J'ai trouvé les réactions d'Anddrea trop vives, trop excessives même. Au départ, elle s'emporte vraiment pour rien, et devient paranoïaque alors qu'il n'y a pas franchement de raison : elle n'a eu qu'une seule confrontation avec les filles chez qui elle loge, et elle les prend immédiatement en grippe après seulement quelques paroles échangées. Alors, certes, ces dernières semblent ne pas l'apprécier dès le départ et sans raison apparente, mais ça n'empêche pas qu'Anddrea réagit au quart de tour en les accusant tout de suite publiquement de vouloir la séparer de Rachell, et de la mettre volontairement de côté. Elle ne les a vues qu'une seule fois, mais tire des conclusions hâtives, et ne cherche pas à se remettre en question : pour elle, c'est forcément du côté des trois Québequoises (Marie-France, Ange et Morgane) que ça coince. Alors certes, elle est instinctive, se base beaucoup sur ses premières impressions (ce que je comprends tout à fait), et en plus de ça elle a raison, mais comment Anddrea peut-elle déduire tout cela d'une entrevue avec elles d'à peine quelques minutes ? Étant donné qu'elle ne se pose pas de questions et reste bornée sur son idée, j'ai trouvé ses déductions peu crédibles bien qu'elles se révèlent juste. Avec du recul, je pense que c'est la formulation de ses accusations qui m'a gênée.

______Quant à Rachell, je l'ai trouvé très girouette. Elle soutient vaguement sa meilleure amie à leur arrivée chez sa correspondante, puis finit par lui tourner le dos sans regret ni questionnement quelques temps après à peine. Marie-France, Ange et Morgane ont eu vite fait de lui retourner le cerveau et de lui enlever sa capacité à raisonner toute seule... et c'est bien cela que je lui reproche. Certes, c'est voulu par l'auteure car elle l'explique à la fin du roman, mais c'est néanmoins autre chose qui me choque à ce niveau-là, quelque chose de plus sentimental : comment peut-on traiter ainsi celle qu'on dit être sa meilleure amie ? Franchement, je n'ai pas compris ; je ne dois pas avoir la même définition de l'amitié qu'elles...

______En effet, Anddrea et Rachell sont meilleures amies depuis l'enfance, mais l'une et l'autre n'hésitent pas à mettre fin à leur amitié pour des broutilles sans même chercher à se parler pour arranger les choses. Chaque échange tourne finalement à l'engueulade. Au départ, quand c'est Anddrea qui veut faire entendre raison à Rachell, cette dernière l'envoie balader méchamment, en lui envoyant parfois des piques méprisantes à la figure (ce que je n'estime pas digne d'une amie) ; et quand c'est Rachell qui essaye de s'excuser maintes et maintes fois auprès d'Anddrea, cette dernière se met à lui crier dessus sans laisser le temps à la jeune femme de s'expliquer, et sans chercher à savoir ce qu'elle a à lui dire. J'ai trouvé l'ensemble assez puéril, en total décalage avec ce que feraient de vraies amies dans un cas comme celui-là.

______En fait, quand j'ai vu l'évolution de leur relation, je me suis dit qu'elles n'avaient jamais été vraiment amies, car une amitié si longue ne peut pas se briser à cause de si peu de choses. Il en faut tellement plus pour casser ce lien que j'ai pensé que leur relation était en péril depuis longtemps, ou qu'elle n'avait jamais été aussi forte qu'Anddrea le décrivait. À cause de ce manque de réalisme dans l'amitié censée lier les filles, je me suis sentie très éloignée d'elles, ce qui fait que leurs problèmes et leurs engueulades m'ont laissée indifférente. À la limite, l'entêtement d'Anddrea à repousser sans arrêt Rachell m'a plus gonflée que l'aveuglement de cette dernière face aux agissements de sa correspondante et de ses amies. Rachell tente de recoller les morceaux comme elle peut une fois qu'elle prend conscience de son erreur, mais Anddrea refuse systématiquement le dialogue que son amie tente d'établir. Seulement, au lieu de réagir calmement et de manière adulte, elle s'empresse de lui couper la parole et de l'envoyer bouler, parfois méchamment, mais toujours de manière cassante. J'ai trouvé ça totalement en décalage avec l'idée d'amitié qu'on veut nous faire passer : déjà, pour moi, une véritable amitié ne se brise pas comme ça ; mais en plus, si elle est fragilisée, elle ne peut être soignée qu'avec un dialogue constructif et des protagonistes prêts à faire des efforts. Là, ce n'est pas du tout le cas d'Anddrea, donc j'avoue avoir été passablement énervée lors des crises de colère qu'elle piquait lorsque Rachell tentait une approche, à chaque fois très douce. Je sais ce qu'est la trahison en amitié, je sais que c'est dur, qu'on ne s'en relève jamais vraiment et que c'est très difficile de pardonner un acte pareil, mais j'en suis tout de même venue à penser que si elle réagissait comme ça, aussi violemment, c'était qu'Anddrea ne méritait pas Rachell comme amie et puis c''est tout.

______Néanmoins, je pense que toutes ces impressions que je viens de décrire sont liées à un très gros manque de sentiments. Ne cherchez pas les longueurs dans ce livre, il n'y en a aucune : Virginie Fleurenceau va directement aux faits, à l'essentiel. De ce fait, on manque totalement de preuves en ce qui concerne le cas « Marie-France et cie », et donc totalement d'implication et de conviction puisque les sentiments et les exemples ne sont pas assez développés ; seulement à peine esquissés. De même, on n'a pas eu le temps d'apprendre à connaître Anddrea et Rachell, de saisir leur complicité ou leurs habitudes lorsqu'elles sont ensemble, que déjà, elles se séparent. Je n'ai pas trouvé que leur amitié était bien exploitée, bien mise en avant, si vous voulez, car je n'ai pas ressenti leur lien. Et pourtant, c'était quelque chose que j'attendais étant donné qu'on nous annonce qu'une amitié allait être brisé, et je m'attendais à quelque chose de fort et de poignant, afin d'avoir mal au c½ur lorsqu'elles ne s'entendent plus.

______Par ailleurs (mais je pense que le souci vient de la même base), j'ai trouvé que tout allait trop vite entre deux personnages de l'histoire. En effet, entre eux, il se passe à peine quelques mois, mais il leur arrive absolument tout ce qu'on souhaiterait à ce type de relation. Alors certes, l'auteure l'a légitimisé et a même évoqué ce fait à travers Anddrea, ce que j'ai apprécié, mais ça ne m'a pas empêché de trouver la situation pas crédible du tout. Et pourtant, c'est possible, puisque ça doit arriver à plein de gens à travers le monde ! En fait, je pense simplement que le manque de sentiments m'a fait tiquer quant à la crédibilité de la situation et m'a empêché d'y croire et de m'y attacher.

______Il y a aussi un manque de description au niveau des lieux et des paysages. Étant donné que l'histoire se passe au Québec, qui est une terre totalement inconnue pour moi, je m'attendais à visiter quelques coins du pays. Je comptais dessus, même. Malheureusement, je n'ai pas eu droit à ce joli privilège. Les adresses postales des lieux cités prouvent les recherchent de l'auteure, mais à quoi servent-elles pour les lecteurs qui ne connaissent pas le pays ou le lieu en question ? A rien, je le crains. Il aurait mieux valu une description simple avec les mots adaptés mais complète plutôt qu'une adresse postale dont on se fiche finalement pas mal vu qu'on ne connaît pas l'endroit ; ça aurait été beaucoup plus judicieux, et bien plus intéressant à lire. Personnellement, comme je m'attendais à avoir pas mal de descriptions des lieux et des monuments, j'ai été un peu déçue de n'en trouver aucune. J'ai eu l'impression qu'on interdisait à mon esprit de voyager au Québec auprès des personnages, de m'imaginer les lieux foulés par les héros, donc j'ai trouvé ça dommage, voire même que c'était un gros manque du livre alors qu'il y avait beaucoup de possibilités pour exploiter ce côté-là.

______Finalement, ce que j'ai le plus apprécié dans ce roman, c'est la plume. Douce, fluide, simple, elle glisse toute seule et est très agréable à lire. J'aime énormément le style de Virginie Fleuranceau, à la fois sans fioriture et très élégant. J'ai d'ailleurs très envie de le retrouver dans sa trilogie Destins Croisés, dont les extraits auxquels j'ai déjà eu droit m'ont déjà quelque peu attirée...

______En bref, ce roman est léger et divertissant, mais il va trop à l'essentiel pour combler mes besoins de lectrices. J'ai trouvé qu'il manquait de profondeur, et notamment à cause d'un gros manque de sentiments et de descriptions (relations entre les personnages, paysages, lieus, etc...). J'en aurais aimé tellement plus, tant du côté des personnages que du côté du voyage que j'espérais de cette expédition au Québec, que ces absences m'ont un peu déçue. J'en attendais beaucoup plus de ce côté-là et mes attentes n'ont pas été comblées. En revanche, la plume est très jolie, et il est parfait si vous souhaitez une lecture sans prise de tête, courte et qui va à l'essentiel.


Anddrea Giovanni - Tome 1 : Troubles au Québec, Virginie Fleuranceau
Tags : Anddrea Giovanni, Virginie Fleuranceau, Romance, Réaliste, Amitié, Auto-édition, E-Book, Service-Presse
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