

Titre : Wolfram et l'étrange vieillard
Auteur : André Gobry
Genre : Fantastique
Nombre de pages : 240
Éditions : The Book Edition
Année : 2013
Prix : 18¤

En 413 de notre ère, le fils d'un seigneur germain se réfugie volontiers dans des lieux interdits pour fuir les humains. Wolfram a 10 ans, il est taciturne, on le dit même renfrogné. Son terrain de jeu est l'Heiligtum, fait de forêts et de vallons baignés de brumes et nappés d'eau. Là, gîtent des êtres surnaturels qui sont devenus ses amis.
Un jour, un étrange vieillard apparaît pour lui révéler sa véritable identité et quelle doit être sa destinée. Puis il disparaît comme il était venu.
Bientôt, Wolfram affronte des ennemis d'une redoutable puissance maléfique. Il doit pour cela être initié à la chevalerie et à la magie par des personnages merveilleux et des magiciens aux pouvoirs incommensurables... Il doit surtout découvrir les dons exceptionnels qui sont en lui.
Un jour, un étrange vieillard apparaît pour lui révéler sa véritable identité et quelle doit être sa destinée. Puis il disparaît comme il était venu.
Bientôt, Wolfram affronte des ennemis d'une redoutable puissance maléfique. Il doit pour cela être initié à la chevalerie et à la magie par des personnages merveilleux et des magiciens aux pouvoirs incommensurables... Il doit surtout découvrir les dons exceptionnels qui sont en lui.

______J'ai rencontré l'auteur à un salon du livre de mon village, et nous avons bien discuté. Quand il m'a parlé de ce roman (encore en cours d'écriture à l'époque), j'ai été tout de suite emballée, et il était clair que je le lui prendrai l'année suivante... ce que j'ai fait. J'avais vraiment envie de découvrir sa plume et son univers, et cette histoire semblait idéale pour cela, le résumé me plaisait beaucoup. Hélas, je n'ai pas été emportée, à mon grand désespoir... Je pensais que j'allais aimer, voire adorer, et en fait, je me suis ennuyée. Et pourtant, je partais réellement emballée, c'est ça le pire...
______Un mot sur la couverture : c'est une photographie organisée et prise par l'auteur même. D'habitude, je ne suis pas fan de ce genre de couvertures, mais celle-ci me plaît bien, surtout qu'elle représente une des scènes du roman. On la comprend donc mieux une fois ce passage lu. Mais les couleurs, la signification... j'aime bien.
______L'histoire se passe en 413 ap. J.C., dans les terres Germaniques. Wolfram, un jeune garçon de 10 ans, rencontre Merlin alors qu'il jouait dans l'Heiligtum, forêt où se cachent des elfes et des farfadets, avec qui le petit s'est lié d'amitié au fil des années. Le grand magicien lui révèle alors qui il est réellement, lui conte un passé dont le garçon ne connaît que les grandes lignes, et lui annonce que sa destinée est plus grande qu'il n'y parait. Pour réussir, il va devoir apprendre la chevalerie et la magie auprès de personnes bien particulières. Quelques mois plus tard, nous retrouvons Wolfram, le découvrons et le suivons dans son périple semé d'embuches, de magie, et d'êtres aussi maléfiques que puissants...
______Wolfram a 10 ans au début de l'histoire, et son caractère taciturne et colérique m'a empêchée de m'attacher à lui. Bien sûr, ce tempérament correspond à tous les enfants de cet âge mais un héros comme ça ne me charme pas, au contraire. À sa rencontre avec Merlin, il est vraiment insupportable par moments, coupant la parole au magicien, l'accusant parfois même de mentir. J'ai vraiment du mal avec ce genre de traits de caractère, d'où mon manque d'attachement je pense. Et puis lors de son périple, il grandit, murit, et accepte plus facilement d'avoir tort. Il devient aussi courageux, fait travailler ses méninges et combat pour défendre ses amis, ce que j'ai vraiment apprécié. Je l'ai mieux aimé là, c'est vrai, mais je ne suis toujours pas parvenue à m'attacher à lui pour autant, malheureusement. Et je ne comprends pas pourquoi... L'âge, peut-être ?
______Wolfram est accompagné de Jay, un mainate au pouvoir de métamorphoses qui veille sur lui depuis sa naissance. Ce personnage est très intéressant de par ses réflexions et sa position par rapport au héros. Il est un peu la voix de la sagesse, celui qui va sauver les fesses de Wolfram (et des autres) par son intelligence et ses capacités magiques. Je l'ai bien aimé, même si ça m'a fait bizarre de le trouver en narrateur, je l'avoue.
______Côté personnages, nous avons aussi Thorleif, un magicien ami de Merlin qui va prendre en main l'apprentissage de Wolfram concernant la magie ; Adalbert, un chevalier qui va s'occuper d'inculquer toutes les valeurs chevaleresques au jeune garçon ; Adelheid, une puissante magicienne amie de Thorleif qui va les accompagner en cours de route ; Antje, la mauvaise sorcière qui va leur causer à tous bien des ennuis ; et quelques compagnons de voyages, tels que Sven (qui ne fait que boire et dormir, étant donné qu'il ne supporte pas la cervoise), Dietwin, Helmut, Rolf, et Henrik.
______Si je suis parvenue à remettre les premiers sans problème, j'ai eu un peu plus de mal avec les compagnons de voyage (à part Sven, qui ne sert pas à grand-chose, il faut l'avouer). Je pense que c'est dû à la multitude des personnages alors que leurs fonctions ne sont pas définies au départ et restent floues pour certains tout au long du voyage. C'est allé un peu mieux au fur et à mesure des pages, mais bon... Quant aux noms, à consonance allemande, ils sont bien trouvés et bien placés puisqu'ils correspondent à l'époque et aux territoires où se passe l'histoire. Néanmoins, je pense que pour quelqu'un qui n'a pas étudié un petit peu l'allemand, il peut être compliqué de les prononcer et de les retenir. Personnellement, c'était ma deuxième langue lors de mes études, donc ça peut aller, mais je crains que ça puisse rapidement saouler quelqu'un qui n'y connaisse rien...
______En revanche, j'ai beaucoup aimé l'inventivité de l'auteur, les mythes qu'il a mis dans son histoire et qu'on trouve rarement dans d'autres (les stryges, les Walkyries, les légendes germaniques), et surtout, la légende sur Siegfried et l'anneau des Nibelungen. Ayant fait de l'allemand au collège et au lycée, j'ai survolé cette histoire à l'époque, mais la redécouvrir à fond dans ce roman a été un véritable plaisir. J'ai vraiment adoré cette partie. On voit toutes les recherches de l'auteur, le plaisir qu'il a eu à les faire et à apprendre de ces trouvailles. On sent qu'il est à l'aise dans son univers, que ce roman a été rédigé avec le c½ur, suivant les chemins sur lesquels le menait l'inspiration. Et ça, c'est quelque chose que j'ai adoré ressentir.
______Cependant, je ressors de cette lecture déçue, notamment parce que je ne suis pas arrivée à accrocher comme je l'aurais voulu. Je suis déçue parce que j'étais sûre que j'allais aimer, et qu'au final, eh bien ça n'a pas franchement été le cas. Alors est-ce la plume, le fait que ce soit très médiéval, le manque de certaines descriptions par endroits, ou autre chose ? Je suis incapable de le dire, et ça me contrarie. Il y a des passages du roman qui m'ont beaucoup intéressée, certains qui m'ont happée, mais globalement, je suis restée spectatrice, pas émotionnellement impliquée, et c'est ce qui m'a dérangée. À tel point que j'ai eu du mal à l'avancer, tellement que j'ai sérieusement pensé à abandonner cette lecture. Mais l'idée m'enchantait tellement que j'ai décidé de m'accrocher et de terminer ce roman.
______En bref, Wolfram et l'étrange vieillard est un roman riche, construit à partir de nombreuses et profondes recherches qui, on le sent, ont beaucoup plu à l'auteur. On voit un univers maîtrisé et approfondi qu'on prend plaisir à visiter, des légendes qu'on prend plaisir à écouter. Néanmoins, je n'ai pas été emportée comme je l'espérais et je ressors déçue de cette lecture à cause de ça. Cependant, je conseillerais ce livre à tous ceux que l'époque des différents clans Germains n'effraie pas, qui aiment les mythes et les légendes, les combats, la magie, et qui voudraient découvrir quelque chose d'original.
______Un mot sur la couverture : c'est une photographie organisée et prise par l'auteur même. D'habitude, je ne suis pas fan de ce genre de couvertures, mais celle-ci me plaît bien, surtout qu'elle représente une des scènes du roman. On la comprend donc mieux une fois ce passage lu. Mais les couleurs, la signification... j'aime bien.
______L'histoire se passe en 413 ap. J.C., dans les terres Germaniques. Wolfram, un jeune garçon de 10 ans, rencontre Merlin alors qu'il jouait dans l'Heiligtum, forêt où se cachent des elfes et des farfadets, avec qui le petit s'est lié d'amitié au fil des années. Le grand magicien lui révèle alors qui il est réellement, lui conte un passé dont le garçon ne connaît que les grandes lignes, et lui annonce que sa destinée est plus grande qu'il n'y parait. Pour réussir, il va devoir apprendre la chevalerie et la magie auprès de personnes bien particulières. Quelques mois plus tard, nous retrouvons Wolfram, le découvrons et le suivons dans son périple semé d'embuches, de magie, et d'êtres aussi maléfiques que puissants...
______Wolfram a 10 ans au début de l'histoire, et son caractère taciturne et colérique m'a empêchée de m'attacher à lui. Bien sûr, ce tempérament correspond à tous les enfants de cet âge mais un héros comme ça ne me charme pas, au contraire. À sa rencontre avec Merlin, il est vraiment insupportable par moments, coupant la parole au magicien, l'accusant parfois même de mentir. J'ai vraiment du mal avec ce genre de traits de caractère, d'où mon manque d'attachement je pense. Et puis lors de son périple, il grandit, murit, et accepte plus facilement d'avoir tort. Il devient aussi courageux, fait travailler ses méninges et combat pour défendre ses amis, ce que j'ai vraiment apprécié. Je l'ai mieux aimé là, c'est vrai, mais je ne suis toujours pas parvenue à m'attacher à lui pour autant, malheureusement. Et je ne comprends pas pourquoi... L'âge, peut-être ?
______Wolfram est accompagné de Jay, un mainate au pouvoir de métamorphoses qui veille sur lui depuis sa naissance. Ce personnage est très intéressant de par ses réflexions et sa position par rapport au héros. Il est un peu la voix de la sagesse, celui qui va sauver les fesses de Wolfram (et des autres) par son intelligence et ses capacités magiques. Je l'ai bien aimé, même si ça m'a fait bizarre de le trouver en narrateur, je l'avoue.
______Côté personnages, nous avons aussi Thorleif, un magicien ami de Merlin qui va prendre en main l'apprentissage de Wolfram concernant la magie ; Adalbert, un chevalier qui va s'occuper d'inculquer toutes les valeurs chevaleresques au jeune garçon ; Adelheid, une puissante magicienne amie de Thorleif qui va les accompagner en cours de route ; Antje, la mauvaise sorcière qui va leur causer à tous bien des ennuis ; et quelques compagnons de voyages, tels que Sven (qui ne fait que boire et dormir, étant donné qu'il ne supporte pas la cervoise), Dietwin, Helmut, Rolf, et Henrik.
______Si je suis parvenue à remettre les premiers sans problème, j'ai eu un peu plus de mal avec les compagnons de voyage (à part Sven, qui ne sert pas à grand-chose, il faut l'avouer). Je pense que c'est dû à la multitude des personnages alors que leurs fonctions ne sont pas définies au départ et restent floues pour certains tout au long du voyage. C'est allé un peu mieux au fur et à mesure des pages, mais bon... Quant aux noms, à consonance allemande, ils sont bien trouvés et bien placés puisqu'ils correspondent à l'époque et aux territoires où se passe l'histoire. Néanmoins, je pense que pour quelqu'un qui n'a pas étudié un petit peu l'allemand, il peut être compliqué de les prononcer et de les retenir. Personnellement, c'était ma deuxième langue lors de mes études, donc ça peut aller, mais je crains que ça puisse rapidement saouler quelqu'un qui n'y connaisse rien...
______En revanche, j'ai beaucoup aimé l'inventivité de l'auteur, les mythes qu'il a mis dans son histoire et qu'on trouve rarement dans d'autres (les stryges, les Walkyries, les légendes germaniques), et surtout, la légende sur Siegfried et l'anneau des Nibelungen. Ayant fait de l'allemand au collège et au lycée, j'ai survolé cette histoire à l'époque, mais la redécouvrir à fond dans ce roman a été un véritable plaisir. J'ai vraiment adoré cette partie. On voit toutes les recherches de l'auteur, le plaisir qu'il a eu à les faire et à apprendre de ces trouvailles. On sent qu'il est à l'aise dans son univers, que ce roman a été rédigé avec le c½ur, suivant les chemins sur lesquels le menait l'inspiration. Et ça, c'est quelque chose que j'ai adoré ressentir.
______Cependant, je ressors de cette lecture déçue, notamment parce que je ne suis pas arrivée à accrocher comme je l'aurais voulu. Je suis déçue parce que j'étais sûre que j'allais aimer, et qu'au final, eh bien ça n'a pas franchement été le cas. Alors est-ce la plume, le fait que ce soit très médiéval, le manque de certaines descriptions par endroits, ou autre chose ? Je suis incapable de le dire, et ça me contrarie. Il y a des passages du roman qui m'ont beaucoup intéressée, certains qui m'ont happée, mais globalement, je suis restée spectatrice, pas émotionnellement impliquée, et c'est ce qui m'a dérangée. À tel point que j'ai eu du mal à l'avancer, tellement que j'ai sérieusement pensé à abandonner cette lecture. Mais l'idée m'enchantait tellement que j'ai décidé de m'accrocher et de terminer ce roman.
______En bref, Wolfram et l'étrange vieillard est un roman riche, construit à partir de nombreuses et profondes recherches qui, on le sent, ont beaucoup plu à l'auteur. On voit un univers maîtrisé et approfondi qu'on prend plaisir à visiter, des légendes qu'on prend plaisir à écouter. Néanmoins, je n'ai pas été emportée comme je l'espérais et je ressors déçue de cette lecture à cause de ça. Cependant, je conseillerais ce livre à tous ceux que l'époque des différents clans Germains n'effraie pas, qui aiment les mythes et les légendes, les combats, la magie, et qui voudraient découvrir quelque chose d'original.


« - Dis-moi, qui a le plus facile à te poignarder : ton ami ou ton ennemi ?
Le garçon attendait une révélation, il doit se concentrer pour répondre, sentant le piège :
- Cela dépend : C'est mon ami, puisque je lui fais confiance et le garde près de moi... Mais mon ennemi peut aussi me tromper en feignant d'être mon ami... Celui de qui je crains le moins est mon ennemi déclaré, car il reste hors de ma portée comme je reste hors de la sienne. »
« - Il faut pourtant se poser des questions ?
- Oui, toujours. Mais si tu arrêtes à chaque fois que tu n'as pas de réponse claire, tu mourras de vieillesse avant d'avoir appris la moindre chose. »
« - Sais-tu quelle est la meilleure qualité d'un être humain ?
- La patience ?
L'homme sourit, satisfait de cette réponse.
- Oui. La patience est essentielle. Mais aussi, mais surtout l'humilité. Tu ne sais rien, je ne sais pas grand-chose, et nous avons tout à apprendre.
[...]
- Alors... ça ne vaut pas la peine d'apprendre, si on ne sait jamais rien.
- Oh si ! Virgile a dit : « On se lasse de tout, sauf de comprendre. ». Tu sauras, mais tu auras toujours à apprendre. Ne t'attache jamais à la pensée d'un autre humain. Raisonne, pense par toi-même et apprivoise chaque idée. »
Le garçon attendait une révélation, il doit se concentrer pour répondre, sentant le piège :
- Cela dépend : C'est mon ami, puisque je lui fais confiance et le garde près de moi... Mais mon ennemi peut aussi me tromper en feignant d'être mon ami... Celui de qui je crains le moins est mon ennemi déclaré, car il reste hors de ma portée comme je reste hors de la sienne. »
« - Il faut pourtant se poser des questions ?
- Oui, toujours. Mais si tu arrêtes à chaque fois que tu n'as pas de réponse claire, tu mourras de vieillesse avant d'avoir appris la moindre chose. »
« - Sais-tu quelle est la meilleure qualité d'un être humain ?
- La patience ?
L'homme sourit, satisfait de cette réponse.
- Oui. La patience est essentielle. Mais aussi, mais surtout l'humilité. Tu ne sais rien, je ne sais pas grand-chose, et nous avons tout à apprendre.
[...]
- Alors... ça ne vaut pas la peine d'apprendre, si on ne sait jamais rien.
- Oh si ! Virgile a dit : « On se lasse de tout, sauf de comprendre. ». Tu sauras, mais tu auras toujours à apprendre. Ne t'attache jamais à la pensée d'un autre humain. Raisonne, pense par toi-même et apprivoise chaque idée. »